Le gouvernement congolais a annoncé, le samedi 19 mai 2018 le démarrage demain lundi d’une campagne de vaccination contre le virus Ebola en Equateur, province du Nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) où deux personnes ont été déjà tuées par la maladie et 21 cas ont été confirmés.

« La vaccination contre le virus d’Ebola débute ce lundi 21 mai 2018 et cible, en premier lieu, le personnel de santé, les contacts des malades et les contacts des contacts », a déclaré à la télévision publique, le porte-parole intérimaire du gouvernement, Félix Kabange, rendant compte d’un conseil des ministres extraordinaire, présidé par Kabila.

Dans un premier temps, la campagne va cibler 600 personnes essentiellement les contacts des cas suspects, le personnel soignant et les contacts des contacts, selon le ministère de la Santé publique.

Le gouvernement a reçu mercredi près 5.400 doses du vaccin contre Ebola qui se déclare pour la neuvième fois au Congo –Kinshasa.

La première fois que le monde découvre Ebola remonte à 1976 dans le village de Yambuku (Nord-ouest de la RDC) sur les rives d’une rivière dont il tient le nom.

Au terme du conseil des ministres, Kinshasa a décidé d’augmenter sa contribution à la riposte d’urgence qui s’élève désormais à plus de 4 millions de dollars, selon Numbi, indiquant que le gouvernement congolais s’est opposé à d’éventuelles « mesures d’isolement contre la RDC ».

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Après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a considéré vendredi que l’épidémie ne constituait pas une urgence de « portée mondiale », Kinshasa a activé samedi un plan de riposte contre cette « épidémie de portée nationale ».

Depuis la déclaration officielle de l’Épidémie le 8 Mai, la maladie a déjà été confirmée sur 21 personnes dont quatre dans la ville de Mbandaka (1,2 million d’habitants) capitale de la province de l’équateur et 17 dans la pauvre région de Bikoro.

Deux personnes en sont déjà mortes, selon le dernier bilan du ministère de la Santé qui a affirmé que la létalité parmi les confirmés est de 9,5%.

Le vaccin qui sera appliqué « n’est plus expérimental car a prouvé son efficacité en Guinée », a déjà précisé le ministre de la Santé Oly Ilunga.

Plusieurs éléments « préoccupants risquent d’amplifier cette épidémie mortelle », ont déclaré dans un communiqué vendredi les évêques catholiques, appelant les populations affectées à ne pas se « laisser jeter dans le désespoir et dans la résignation » face aux « difficultés, même les plus graves ».

La menace de l’épidémie d’Ebola est à « prendre au sérieux », ont crié les Evêques, saluant toute fois la réaction « rapide » de l’OMS) face à Ebola.

Anadolu/Lecourrierdeconakry.com

 

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