La deuxième phase du recrutement dans l’armée qui consiste aux évaluations écrites a été lancée ce jeudi 18 avril 2019 dans la préfecture de Kankan, à l’école primaire du camp Soundjata Keïta, par les autorités. A peine lancée, les services de sécurité ont mis le grappin sur deux présumés fraudeurs venus composer à la place de leurs amis. Ils ont été conduits à la garnison militaire de la ville.

Après la clôture des épreuves physiques le dimanche passé avec à la clef un bilan de trois morts, place était ce jeudi au lancement des évaluations écrites comptant pour la deuxième phase.

Après le lancement par le préfet de Kankan, Aziz Diop, les agents de sécurité qui font office de surveillants, ont mis le grappin sur deux présumés fraudeurs qui seraient venus se faire évaluer à la place de leurs amis.

« C’est un cas de substitution de candidat. Vous savez, dans les salles, il y a une enveloppe dans laquelle les renseignements des candidats s’y trouvent. C’est dans le contrôle là qu’on a pris les deux fraudeurs. Ils sont actuellement à la garnison », a fait savoir le préfet de Kankan, Aziz Diop.

Interrogés, les deux mis en cause ont rejeté en bloc être venus à la place d’autres candidats. Ibrahima Sory Soumah en est le premier : « Je suis là pour moi-même. Je ne suis pas là pour quelqu’un d’autre. Quand je suis venu le matin, je devrais rentrer dans la salle. J’ai regardé partout il n’y avait pas mon nom sur la liste des candidats. Aussitôt j’ai demandé à un agent de sécurité de vérifier dans le registre si mon nom y figurait, mais je me suis trompé sur le numéro de course, parce que là-bas j’avais le numéro 87, et ici j’ai dit 82. L’agent lui-même a vérifié que c’était vraiment ça. Mais j’ai retardé de dire le vrai numéro, donc c’est pourquoi je suis là ».

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L’autre présumé fraudeur, Moussa Sidibé, a aussi balayé du revers de la main les accusations portées contre lui : « Moi j’ai fait la course. J’ai été 52ème et j’ai été admis. Ce matin quand je suis venu, j’ai vu mon nom et mon numéro sur la liste, et j’ai vu également mon numéro sur le table banc. Je me suis assis avant le lancement des sujets, ils ont partagé les enveloppes et moi j’avais mon numéro sur ma table. Mais les informations qui étaient à l’intérieur ne m’appartiennent pas. C’est moi-même qui suis allé dire au surveillant que ce ne sont  pas mes renseignements. Néanmoins, ils m’ont envoyé à la garnison ».

A rappeler que ces évaluations doivent s’étendre sur deux jours. Une trentaine d’agents de sécurité et des services sanitaires accompagneront les candidats sous la supervision du président de la commission d’organisation, le préfet de Kankan.

Mamadi KABA depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com

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