Au cours d’une interview téléphonique qu’il a accordée aux animateurs de l’émission MIRADOR de FIM FM ce mardi 22 février 2022, Alhousein Makenera Kaké s’est exprimé sur le cas des deux grands leaders politiques du pays Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré qui dans le cadre de la récupération des biens de l’Etat, ont été demandé par la direction nationale du patrimoine bâti de ľEtat de quitter leur résidence avant le 28 février.
Dans son intervention, M. Kaké a mis un accent particulier sur le prêt bancaire de 400 million de franc guinéen que le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a présenté comme l’une des preuves de son acquisition légale de son domaine situé à Dixinn. Pour lui, les preuves présentées par Cellou Dalein Diallo ne sont pas fondées. Il estime qu’aucun banquier ne peut accorder un montant de ce genre à « un simple fonctionnaire de l’Etat ».
« Quand monsieur Cellou exhibe ses preuves là, je ris seulement, face à face lui et moi, on ne fera pas 5 minutes, il ne pourra plus parler. D’abord la première des choses qu’il devait exhiber, c’est le décret du déclassement. Deuxièmement, quel est le banquier qui est fou, qui peut assoir son prêt de 4 00 et quelques millions sur le salaire d’un fonctionnaire qui n’accède pas 3 00.000 gnf » s’est-il interrogé.
Le leader du FND allié du RPG ARC EN CIEL, estime que les deux leaders ne sont pas les premiers à être victime de déguerpissement. Il les invite à cette occasion à tourner leur regard vers le véritable problème qui est de préparer dans les meilleurs conditions la fin de la transition.
« Je voudrais leur dire que le CNRD n’est pas leur adversaire, qu’ils comprennent ce qui est arrivé aux premiers ministres là, c’est arrivé aux pauvres anonymes qui n’avaient rien depuis les année 90, et ça continue… Hadja Nantou, les Damaro et autres n’ont pas eu 48 heures. Ils ont été chassés comme mal propre. Maintenant si leur tour arrive, je pense qu’il faudrait qu’il ait une hauteur de vue de la part des responsables et les militants pour comprendre, que rien ne sert aujourd’hui que de polariser un débat ou ils ne pourront même pas avoir gain de cause même devant la justice. Et laisser le véritable problème qui constitue aujourd’hui pour nous, de préparer dans les meilleurs conditions la fin de la transition guinéenne. »