Le retrait du HOROYA AC de la première édition de la Super Ligue africaine de football par la CAF, fait grincer les dents au sein du milieu sportif guinéen.

Pour le journaliste sportif guinéen, Tanou Diallo, avec qui nous avons eu un entretien sur cette actualité sportive, c’est la Guinée entière qui perd avec ce coup que vient de subir le club phare du pays.

“Le fait que le Horoya soit retiré de la Super League Africaine, c’est un coup dur pour le football guinéen. Encore une fois, nous perdons en visibilité et en respect au moment où on parle de branding national. La Guinée laisse la place à un autre pays parce qu’elle est incapable de se doter d’un seul petit stade approuvé par la CAF et la FIFA. On perd davantage du terrain. Ce qui est très dommage et regrettable. Comme je l’ai toujours dit, on ne nous attendra pas. Les compétitions africaines et internationales ne vont jamais s’arrêter parce que la Guinée ne participe à aucune d’entre elles”, a d’abord regretté le journaliste sportif.

Tanou Diallo, indique ensuite que le Horoya s’est battu pour mériter le rang qu’il occupe aujourd’hui au niveau continental, c’est pourquoi il estime que ce retrait est une catastrophe financière et sportive pour toute la Guinée.

“Avoir un club de son pays parmi les meilleurs du continent, comme Al Ahly d’Égypte, le Wydad Casablanca, l’Espérance de Tunis, le Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud, le Simba Sports de la Tanzanie, le TP Mazembe de la RDC et Petro de l’Angola, a une importante signification. Même s’il n’a pas encore remporté un trophée continental, le Horoya AC s’est forgé une image en Afrique. Il est dans cette catégorie, parce qu’il a été performant dans les compétitions africaines. Ce n’est pas un cadeau qui lui a été donné. Pour le Horoya AC, son retrait dans cette compétition lucrative est une catastrophe financière et sportive. Le club guinéen passe à côté d’une grosse manne financière qui aurait pu l’aider à rester débout et à se reconstruire. Il faut savoir que chaque club engagé dans cette nouvelle compétition, reçoit une somme de 1.5 million d’euros tandis que le vainqueur empoche une coquette somme de 6 millions d’euros. En Guinée, le Horoya n’est pas le seul perdant financièrement. Il y a notamment les hôtels, les agences de voyage et plusieurs autres acteurs impliqués dans l’organisation des matchs. Sportivement, les joueurs sont privés d’une compétition qui réunit les meilleurs clubs du continent. C’est un rêve brisé car c’est en jouant contre les plus forts qu’on devient fort. Et surtout, ils perdent une grande opportunité d’être vu et repéré par les clubs européens ”, a-t-il souligné, avant d’inviter les autorités au sommet de l’Etat, à doter la Guinée d’au moins un stade digne de nom.

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“Le CNRD qui avance et fait des progrès dans plusieurs projets, doit mettre en priorité les travaux qui aboutiront à l’homologation d’un stade à Conakry. La Guinée ne peut pas continuer à squatter les infrastructures sportives d’un autre pays. C’est inacceptable, honteux et scandaleux”, dira Tanou Diallo.

Avec : Mosaique Guinée

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