Durant des décennies, la Guinée a connu à chaque période hivernale l’épidémie de cholera qui a endeuillé plusieurs familles. En 2014-2015, la Guinée a connu la pire des épidémies qu’est le virus Ebola qui a fait plus de victimes que le cholera. Pour protéger les guinéens d’éventuelles épidémies, une Agence nationale de sécurité sanitaire a été créée par décret, à la fin d’Ebola par le président de la République le Pr Alpha Condé et qui aura ses antennes dans les différentes régions du pays. C’est dans ce cadre qu’a été inauguré le mercredi 21 septembre 2016, un Centre de traitement des maladies endémiques à Macenta.
Dr Mamadou Diallo, Directeur préfectoral de la santé de Macenta, s’est réjoui de la création d’un tel Centre pour contenir et assurer le traitement des maladies endémiques dans cette région sensible. « Il aura pour mission de contenir les sujets atteints pour réduire les risques de contamination et de faire éventuellement des prélèvements sécurisés pour la confirmation diagnostics des cas et d’assurer le traitement de base des affections selon le protocole du Ministère de la Santé. C’est pourquoi le Bloc dans l’ensemble comprend des zones d’accueil, de consultation, de Tri, d’hospitalisation et des annexes de linges et d’administration du Centre », a-t-il déclaré.
Dr Ibrahima Kalil Savané, Directeur préfectoral de l’hôpital de Macenta, a souligné l’importance de l’implantation de ce Centre dans cette zone jugée très sensible où les risques sont énormes. « Ce Centre réalisera entre autre le transfert des malades par ambulance sécurisée en cas de besoin ainsi que l’appui psycho-social des malades et le suivi médical après le diagnostic des cas. Ceci pour tirer les leçons de l’épidémie à virus Ebola et de cholera », a-t-il ajouté.
Au sortir de l’épidémie à virus Ebola, le Ministère de la Santé à travers la Commission nationale de lutte contre Ebola, avait suggéré la création des Centres de traitement des maladies endémiques dans les quatre régions naturelles de la Guinée. Cette Commission devenue aujourd’hui ‘’Agence nationale de sécurité sanitaire’’, dans le souci d’améliorer la gestion des maladies à potentielle endémique, a créé ce Centre dont les travaux de construction ont été financé par la Banque Mondiale.
Marc Sarah