C’est l’agence nationale dénommée enquête démographique de santé (EDS) à travers l’agence nationale de santé publique qui a récemment publié ce classement qui prouve à suffisance que près de 70 % des femmes de la région administrative de Labé n’acceptent toujours pas de se faire assister par des spécialistes de santé lors de l’accouchement. Une information confirmée par les responsables locaux de la santé de Labé au micro du courrierdeconakry.com.

« En Guinée, parmi les huit régions administratives de la Guinée, y compris Conakry, Labé occupe la dernière place parce que Labé à un taux d’accouchement de 33,7 % contre 41, 8 % dans la région de Mamou et 96 % dans la région de Conakry si on se limite juste à ces trois régions. Alors c’est pour dire que c’est encore un problème à Labé. C’est vrai que c’est une moyenne régionale, pour l’instant on n’a pas essayé d’avoir la moyenne préfectorale pour comprendre par exemple qu’elle est la préfecture qui influence ce faible taux. A partir de cela on saura comment faire face au problème », entame Dr Mamadou Oudy Bah, le directeur régional de la santé (DRS) de Labé.

Et de poursuivre : «On vient accoucher dans une structure de santé pour prévenir la mortalité maternelle. Et si quelqu’un accouche dans les mains d’une personne qui n’est pas qualifiée, elle risque de mourir parce que la personne ne connait pas les éventualités d’une complication ou bien s’il y a une complication, la femme chez laquelle tu es venue voudrait montrer qu’elle est capable. C’est dans ça que beaucoup de femmes perdent la vie dans les quartiers et villages ».

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Pour tenter de résoudre ce problème pressant, Dr Mamadou Oudy Bah et son équipe sont à pied d’œuvre: « Actuellement nous sommes sur un protocole de recherche pour voir quelles sont les causes possibles qui font que dans la région de Labé, les femmes ne viennent pas accoucher dans les structures de santé. Et savoir en même temps où exactement elles accouchent si elles ne viennent pas dans les structures de santé. Avec ces données on va organiser des séances de sensibilisation.»

Djenabou Bah, Labé, pour lecourrierdeconakry.com

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