Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la déclaration que le président Macky Sall a faite depuis la France à ses militants, laissant penser qu’il serait candidat à l’élection présidentielle de février 2024.
Le Soleil indique que « la candidature ou non » de Macky Sall à l’élection présidentielle de février 2024 « se précise ». « Devant la forte mobilisation de ses partisans décidés à redorer le blason de la coalition présidentielle, +Benno Bokk Yakaar+, dans l’Hexagone, le président Macky Sall a prononcé des propos qui pourraient faire penser à sa possible candidature en 2024 », souligne le quotidien national
Bés Bi précise que le chef de l’Etat sénégalais a fait cette déclaration depuis Paris, la capitale française. « Après mon message à la nation (le 25 juin prochain), nous irons vers la victoire de 2024 », a dit Macky Sall, assurant que « nous nous maintiendrons au pouvoir ». Sur cette lancée, le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) estime avoir déjà récolté « 800.000 signatures pour continuer avec Macky » Sall.
Walf Quotidien constate aussi que « Macky donne la primeur à l’étranger » pour sa « déclaration de candidature » à la présidentielle de 2024. « +Ce que je peux vous promettre, c’est que grâce à notre travail, nous nous maintiendrons au pouvoir avec la volonté du peuple sénégalais+, a-t-il lancé devant un parterre de jeunes. Pour atteindre cet objectif, le chef de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) mise sur l’unité au sein de la mouvance, la mobilisation et la générosité entre militants. Tout le reste, dit-il, sera une question de stratégie et de tactique politique », souligne le journal.
Le Quotidien croit savoir, avec la déclaration de Paris, que « Macky dope ses troupes ». Le chef de l’Etat sénégalais « semble vouloir se convaincre que s’il se présente à une prochaine élection, il sera en mesure de rempiler, car son aura sera restée intacte. D’où la volonté de ses partisans d’imposer sa candidature. Lui-même, qui en est convaincu, a déclaré hier : +Grâce à notre travail, nous nous maintiendrons au pouvoir, avec la volonté du peuple+ », rapporte le journal qui se fait l’écho par ailleurs de la « révision du procès » de Karim Wade, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012) et ex-puissant ministre condamné pour malversations quatre ans après la chute du régime libéral.
Pour ce journal, « le procès de Karim Wade sera révisé » et c’est « une victoire du Parti démocratique sénégalais (PDS) », qui en a fait son candidat pour 2024 pour perpétuer le legs de son père. « Dernier point important du dialogue politique, le procès en révision de Karim Wade a été arraché hier par ses partisans. Il reste à savoir si cette révision interviendra avant ou après la prochaine présidentielle, car il semble qu’elle ne conditionne pas la participation de l’ancien +ministre du ciel et de la terre+ à l’élection à venir, qui est déjà actée. Une victoire qui sonne aussi comme le constat de l’échec d’une histoire qui avait tenu le pays en haleine durant de longs mois », souligne le journal. Critiquant cette décision des participants au dialogue lancé par Macky Sall, l’ex-Premier ministre Aminata Touré regrette que « les Sénégalais feront le deuil des 138 milliards de francs CFA que Karim Wade doit au Trésor » sénégalais.
L’Observateur affirme que la révision du procès du fils d’Abdoulaye Wade est « le coup de poker du dialogue » national, analysant « les énormes conséquences d’une réouverture du procès ». Certains analystes interrogés par le journal estiment que « la révision du procès de Karim est quelque chose de possible » là où d’autres précisent que « le droit de demander la révision appartient au Garde des Sceaux, ministre de la Justice seul ».
ODL/ac/APA