A la Haye Laurent Gbagbo et son coaccusé Charles Blé Goudé étaient à la barre au même moment que l’était Simone Gbagbo à Abidjan le 9 mai dernier.

L’audience de la Cour Pénale Internationale (CPI), auditionnait le sixième témoin de l’accusation depuis Abidjan.  Selon le juge -président en charge du procès Gbagbo et Blé Goudé à CPI, le témoin p441 de l’accusation s’exprime depuis Abidjan. Le juge a contredit lors de l’audience eu 10 mai, la rumeur qui soutient que le témoin p441 est en Europe ou encore à la CPI.  

Dans la foulée, Amnesty international demande à la Côte d’Ivoire de remettre sans délai Simone Gbagbo à la Cpi.

L'organisation internationale de défense des droits humains basée à Londres (Grande-Bretagne) a publié un communiqué le 09 mai  pour exiger son transfèrement à La Haye.

« Si le procès de l'ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo qui s'ouvre lundi 9 mai est une étape importante pour mettre fin à l'impunité, Amnesty International maintient que les autorités ivoiriennes doivent reconsidérer leur refus d'honorer leur obligation de la remettre à la Cour pénale internationale (CPI), conformément au mandat d'arrêt décerné à son encontre pour des accusations de crimes contre l'humanité. »

Pour Gaëtan Mootoo, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest pour Amnesty International,  « Si le procès au niveau national se poursuit, les autorités ivoiriennes doivent veiller à ce que la procédure respecte les normes internationales relatives aux droits humains, notamment le droit à un procès équitable. La Côte d’Ivoire doit faire savoir au reste du monde qu'elle est déterminée à rendre justice aux victimes de tous les crimes. »

En  décembre 2014, la Chambre préliminaire  de la Cour pénale internationale (CPI) a rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par la Côte d'Ivoire dans l'affaire concernant Simone Gbagbo devant la Cour, et a rappelé à la Côte d'Ivoire son obligation de remettre sans délai Simone Gbagbo à la Cour.

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Simone et Gbagbo : Tous à la Barre

Le  lundi matin 09 mai 2016, au palais de justice d’Abidjan-Plateau, l’ex-première Dame Simone Ehivet Gbagbo, est apparue assez devant la Cour d’Assises d’Abidjan où elle comparait pour crime contre l’humanité.

Simone Gbagbo est arrivé au palais de justice sous les applaudissements de ses partisans du Front Populaire Ivoirien (FPI). Après une suspension en mars dernier, le  procès   de Simone s’ouvre conjointement avec  celui de son mari l’ex président de Côte d’ivoire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé  à la CPI. Au procès de la Haye, un nouveau témoin de l’accusation revient sur l’attaque de Yopoudon à Abidjan en 2011.

Une coïncidence pas très heureuse pour la famille Gbagbo.  Mais apparemment cela n’a pas affecté l’ex dame de fer de la côte d’ivoire qui a fait son entrée au tribunal avec des pas de danses.

Simone Gbagbo fait déjà l’objet d’une condamnation de à vingt ans de prison prononcé en 2015 pour ‘’attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à mouvement insurrectionnel et trouble l’ordre public’’. Ces accusations décrivent le rôle qu’elle aurait joué dans la crise postélectorale entre 2010 et 2011 en Côte d’Ivoire.

Dans le cadre de ce  nouveau procès  en assises,  Simone Gbagbo  est accusée d’avoir  participé aux troubles qui ont fait environ 3000 morts. Sa proximité avec « les escadrons de la mort » sera étudiée par le jury.  Cette fois elle risque la prison à vie.

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Ces accusations sont bien sûr rejetées en bloc par Simone Gbagbo qui d’ailleurs n’a fait aucun commentaire face à la presse. Elle a des avocats qui s’occupent de cet aspect du combat.

L’audience du lundi 09 mai n’était qu’une ouverture solennelle de la Cour d’Assises en Côte  d’Ivoire. Les débats quant à eux commenceront le 31 mai prochain. 

Djeky Diallo

 

 

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