Les musulmans guinéens à l’instar de ceux du monde célèbre bientôt la fête de tabaski autrement appelé fête des moutons. A cette occasion, l’ambiance dans les parcs de bétails semble être morose au niveau des vendeurs comme les acheteurs de mouton. Ceci s’expliquerait par la cherté de vie que traverse le pays.
D’une part les clients se plaignent de la hausse du prix du monton et d’autre part les vendeurs se plaignent des tracasseries et de racket dont ils sont souvent victimes en cours de route.
Sory Kourouma que nous avons rencontré à son parc à Dixinn Gare le mardi 06 septembre, nous en dit un peu plus.
« On nous accuse d’augmentation de prix des moutons à l’approche des fêtes, alors que les gens ne veulent pas des moutons qui sont élevés en Guinée parce qu’ils sont petits. Tout le monde veut se procurer de grands moutons du Mali et ils se plaignent du prix de ce dernier. C’est vrai que c’est coûteux par rapport à nos moutons d’ici, mais il faut savoir que nous rencontrons d’énormes difficultés dans le transport de ces derniers. Si ça trouvait que c’est la Guinée qui nous procurait les bétails, il n’y aurait pas assez de difficulté, mais comme ça là c’est difficile parce que nous n’avons pas la même monnaie que les maliens. Le CFA coûte très cher » a-t-il expliqué.
Poursuivant, il indique que la Guinée n’élève pas de bétails comme les autres pays. « Nous sommes obligé d’aller cherché la marchandise jusqu’au Mali Bamako. Si vous voyez que les parcs sont remplis de bétail à l’approche de la fête, c’est grâce à ce pays limitrophe qui est le Mali. Puisque si on s’en tient seulement au bétail de chez nous, on ne peut pas avoir de la bonne qualité, ils sont petits et le transport coûte cher. Et quand c’est comme ça on n’a de la peine de s’en sortir. C’est tout ce qui fait que les bétails coûtent chers chez nous en Guinée. Sans compter les difficultés que nous rencontrons en cours de route pour le transport de ces bétails », a-t-il renchérit.
Touré d’ajouter : « les maliens ont un prix raisonnable et invariable 180 mille CFA. Par contre du côté guinéen le prix est non seulement variable et souvent excessif, pour le dédouanement d’un camion de bétail il faut débourser 4 millions 500 jusqu’à 5 millions GNF. Et cela nous fatigue ».
Il faut préciser que cette année les moutons locaux sont vendus entre 800 mille à un million GNF et plus. Le mouton importé est vendu entre 1500.000 et 3.000.000 GNF, parfois plus.
Nantènin Traoré