La tenue du forum  »FOCOMINES » à Conakry les 28 et 29 mars 2018 à Conakry, a révélé le niveau de corruption qui existe dans le secteur minier mais aussi. Ce forurm a levé un coin de voile sur  la mauvaise  gestion des redevances mijnières versées par les compagnies minières .

Toutes ces révélations ci-dessous doivent interpeller les autorités de haut niveau à prendre leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.

Le Coordinateur de l’ONG AMINES, Mamadou Lamarana Diallo  interpelle sur la base de constat.  « Nous avons vu des obligations qui sont des taxes superficiaires qui sont reçues directement par les collectivités et qui sont gérées directement par ses collectivités locales. A cela s’ajoute la taxe du chiffre d’affaire qui est aussi perçue au niveau local et géré au niveau local. Nous avons constatés ces dernières années depuis 2015 qu’il y’a des montants  énormes versées au niveau des collectivités et l’impact n’est pas visible ni significatif ».

Ce constat alarmant a amené l’ONG Action Mines Guinée à mener quelques investigations pour voir très claire.

 « Nous nous sommes interrogés sur la question et nous avons revus certains documents légaux disponibles. Il y’a effectivement des montants qui sont versés mais l’impact est insignifiant dans les préfectures de Dinguiraye et de Kindia. Celle de Dinguiraye par exemple reçoit chaque année plus de 15 milliards de francs guinéens qui sont gérés entre la Préfecture, la Compagnie minière qui est la Société Minière de Dinguiraye (SMD) et les collectivités. Mais, si vous vous rendez sur le terrain et vous leur demandé qu’est ce qu’ils ont fait de ces 15 milliards par an ? On vous montrera des maisons rénovées à 300 millions ; la rénovation des maisons de certains cadres, notamment le Préfet, les secrétaires généraux à des millions de francs guinéens ; alors que ces montants ne sont pas destinés à ça. Donc, on ne voit pas l’impact sur le terrain dans la préfecture de Dinguiraye ».

C’est presque le même constat à Kindia où évolue certaines sociétés.

Sélectionné pour vous :  L'Amnesty International dénonce la recrudescence des violences des droits de l'homme en Guinée (rapport 2022-2023)

 « Dans la Préfecture de Kindia plus précisément dans la Commune Rurale de Mambia, chaque année cette localité reçoit des montants qui sont énormes et si vous partez à Mambia vous leur demandé qu’est ce qu’ils ont fait de ces montants depuis des années et qui sont versées par la CBK (Compagnie des Bauxites de Kindia), ils vont vous montrez des rénovations du siège de la CR, la maison du CR ou d’un forage. Donc, ce sont ces genres d’actions qui ne sont pas lisibles et visibles qu’on a constaté », a-t-il déploré.

Pour inverser cette tendance : « l’ONG Action Mines Guinée a identifié des acteurs de la société civile locale qui sont au niveau local et qui évoluent au niveau local.  On les a formés sur le suivi des obligations financières sur ces taxes-là. Ils sont chargés désormais de suivre les montants qui sont payés pour les années 2015 et 2016. Et nous espérons avoir un rapport visible d’ici la fin de l’année 2018 de ce que les collectivités ont fait de ces montants qui sont versés à leur niveau ».

Désormais, ces taxes seront gérées par le fond de développement économique local, cette décision enchante le coordinateur de programme de l’ONG AMINES . « nous sommes très content que la gestion de ces montants revienne à ce fond de développement local parce qu’avant on a constaté qu’il y a un vide juridique qui ne disait pas son. Par exemple au niveau du chiffre d’affaire, il n’y avait aucune disposition légale qui disait voici comment il faut gérer l’argent. Maintenant, qu’il y’a le fond de développement, nous pensons que ce fond de développement est une opportunité pour les communautés, pour les acteurs de la société civile et pour les collectivités locales elles-mêmes pour savoir comment il faut gérer l’argent ».

Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com

mbooumar@gmail.com   

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook