Comme l’a dit l’autre, quand les désignés du destin, héros national ou Princes de leur époque s’abaissent, c’est là où commence le pathétique drame de l’isolement.
Le rythme des fréquentations dimunie, les crépitements du téléphone s’espacent, les courtisans disparaissent pour laisser la place au vide.
Quand les ennuis judiciaires se multiplient, le beau monde avec ses haies d’honneurs tourne le dos après un court temps de compassion et de soutien moral.
Désormais, chacun suit la marche du temps et s’accommode à la réalité ou à la vérité de l’heure.
Les victimes de l’ingratitude des autres, malgré leur état d’inconfort moral, plongent dans la méditation ou dans un dialogue singulier car, condamnées à vivre sans les autres et sans honneurs. C’est le prix à payer de l’ingratitude du pouvoir et de la méchanceté des humains.
Alpha Condé, honorable Damaro, Kassory, Dr Diané, Oyé et Souleymane Traoré, plus personne ne se rappelle d’eux en dehors des rares tempêtes judiciaires à l’occasion de chaque nouvelle comparution devant le juge d’instruction de la CRIEF.
Or, ils n’ont jamais géré dans la solitude absolue ou du moins, ils n’ont pas piqué dans les caisses pour eux seuls et seulement.
Alors où sont passés ces mouvements de soutiens ?
Où sont ces jeunes leaders ?
Où est le RPG avec sa longue file d’alliés de circonstance ?
Où sont ces gardes de corps armés jusqu’aux dents ?
Le sort des Princes d’hier qui parait comme l’histoire du héros de roman doit beaucoup inspirer les nouveaux maitres du moment.
Car, il n’y a point de pouvoir éternel.
Tout est éphémère : le pouvoir, l’argent, le succès.
La Guinée, de l’indépendance à aujourd’hui, a connu plus d’un millier de ministres mais l’histoire retient combien parmi eux?
Le peuple n’a pas de mémoire pour l’éternité mais une conscience du présent. Seul aujourd’hui compte pour lui.
Que le pouvoir ne monte personne à la tête!
Wassalam !
Marouane, éditorialiste.