En ce mercredi 28 mars 2018, le préfet El Hadj Safioulaye Bah était de nouveau à la barre du tribunal de première instance de Labé au compte du procès pour abus d’autorité qui l’oppose à l’opérateur économique El Hadj Bhoye Garambé Diallo. Après plusieurs renvois, les débats ont finalement démarré aujourd’hui.

Plaignant et accusé ont été entendus avant la comparution de trois autres témoins devant le juge chargé du dossier. De file en aiguille, chacun d’entre eux a tenté de livrer sa part de vérité dans cette affaire d’abus d’autorité. À la suite des débats, maitre Camara Mansa Bori avocats de la partie civile reste convaincu d’être tout près de la vérité : « on ne peut pas admettre qu’un préfet agissant sous prétexte d’un maintien de l’ordre puisse donner des instructions qu’on prive un citoyen de ses libertés alors qu’il n’y a pas d’infraction à la loi pénale. L’élément d’illégalité le plus fréquent, et qui est d’ailleurs à déplorer ; il donne l’ordre à son secrétaire général à prendre une réquisition alors que celui-ci n’en avait pas l’autorisation légale de le faire » fustige-t-il.

D’un avis contraire, maitre Boiro Salifou de la défense partage à son tour ses arguments : « vous avez vu, ils ont constitué une équipe d’avocats au nombre de trois et que ce sont eux qui ont initié cette procédure qu’on appelle la citation directe, normalement il ne doit pas y avoir débat. Vous savez pourquoi ? C’est la procédure la plus palpable. On suppose que l’initiateur a réuni toutes les preuves, il fait par citation directe ça veut dire il n’y a même pas débat il a la preuve. Vous êtes dans la salle, vous vous êtes rendu compte que c’est par voie de témoignage qu’ils veulent prouver que le préfet a commis l’infraction d’abus d’autorité. Donc, c’est ce qui m’intéresse dans cette procédure et je suis très surpris que dans une citation directe, les débats vont jusqu’à faire la contradiction, faire comparaitre des témoins. Donc c’est sans objet » réplique cet avocat de la défense.

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L’audience s’est poursuivi jusqu’aux environs de 18 heures avant d’être renvoyé au jeudi 29 mars 2018 c’est-à-dire au lendemain à 9 heures 00.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

 

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