Le Front National pour la Défense de la Transition (FNDT) dirigé par l’ex prisonnier politique de l’ancien président guinéen Alpha Condé, Kéamou Bogola Haba a, à travers sa deuxième déclaration depuis sa création, demandé la dissolution de tous les partis politiques. Mais estime le mouvement cela ne peut se faire que par la population guinéenne.

Au cours d’une conférence de presse tenue hier mardi 7 février 2023, le mouvement qui a été créé il y a de cela un an pour défendre la transition en cours en Guinée, s’est fendu d’une déclaration dans laquelle les responsables dudit mouvement a formulé neuf points de revendication à l’endroit du Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), du Conseil National de la Transition (CNT), du gouvernement de la transition, des organisations de la société civile guinéenne, des partis politiques entre autres.

« Le FNDT, soucieux de l’avenir et du devenir de la guinée et de ses fils et filles, demande :

1- Au gouvernement, la dissolution immédiate de l’ensemble des conseils communaux  et leur remplacement par des délégations spéciales neutres favorables au programme de la refondation sur toute l’étendue du territoire national pour nous débarrasser du reste de l’ancien système qui en réalité est á  la base du retard  de la refondation á la base,

2- Aux organes de la transition, aux organisations politiques  et sociales du pays de mettre   tout en œuvre pour  le rajeunissement de l’administration civile et militaire pour la refondation et le rajeunissement des forces vives du pays en favorisant  l’égalité de chance pour permettre aux  jeunes et femmes ayant les compétences et les mains propres  de diriger les faîtières des forces vives dans le but d’assurer une  transition générationnelle  contrôlée dans tous les secteurs et cela après 63 ans d’indépendance,

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3- Au gouvernement d’intensifier  les actions de la CRIEF et des tribunaux contre les crimes économiques

et de sang  et favoriser  la médiatisation des sessions de  jugement pour une large information et éducation du public.

4 -Au CNRD et aux gestionnaires du patrimoine immobilier de l’Etat,de finaliser pendant les 24 mois, l’opération spéciale de récupération des domaines de l’Etat sur toutes l’étendue du territoire national pour lutter contre l’appauvrissement de l’Etat, réduire les inégalités économiques et la concurrence déloyale des agents de l’Etat dans le domaine de l’immobilier

5- A l’ensemble des organisations sociales, aux chefs religieux,aux  ambassadeurs de la paix, aux coordinations régionales   de ne pas interférer dans les affaires judiciaires du pays  mais plutôt d’orienter leurs actions dans le cadre  de l’éducation citoyenne sur la bonne  gestion de la chose publique, pour le bien-être commun des futures et actuelles générations et dans l’intérêt supérieure de la nation.

6- A la CEDEAO et la Communauté Internationale de ne voir que l’intérêt supérieur du peuple de Guinée et non des individus et de n’avoir que le peuple  de Guinée comme partenaire et non des individus qui choisissent de nourrir leurs intérêts personnels.

7- Au Gouvernement de la transition de dissoudre tous les partis politiques et au Conseil National de la Transition  d’accélérer le processus  de la rédaction de la nouvelle Constitution pour l’écriture d’une nouvelle charte des partis politiques adaptée au contexte de la diversité guinéenne et au besoin de la formation d’une véritable nation unitaire.

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8- Au leaders politiques, d’accepter d’être sujets de droit comme le citoyen ordinaire et  d’observer strictement l’interdiction temporaire des manifestations publiques motivées par les autorités de la transition

9 -Aux Citoyens du Grand Conakry régulièrement victimes des manifestations publiques injustifiées,de vaguer librement á leurs activités économiques et  citoyennes quotidiennes et ne répondre à aucune provocation. »

Il faut rappeler que cette déclaration intervient à la veille d’une marche pacifique prévue ce jeudi 9 mars 2023 sui le Grand Conakry. Une marche projetée par les Forces Vives de Guinée (FVG) regroupant des coalitions des partis politiques, des organisations faîtières de la société civile entre autres.

Ibrahima Foulamory Bah

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