Les Universités guinéennes ont ouvert leurs portes ce lundi 16 octobre 2017 comme annoncé préalablement par Abdoulaye Yéro Baldé, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Les bacheliers qui s’intéressent à la médecine générale ne trouveront pas chaussures à leur pied.
Pour la deuxième année consécutive, aucun de ses nouveaux étudiants n’ira en médecine. Comme l’année dernière, aucune orientation n’est faite en médecine. La restructuration de ce département est toujours en cours car il ne répond pas au critère pour une formation de qualité.
Les 23000 bacheliers sont tous orientés dans les 17 universités publiques du pays alors que les 30 universités privées sont sevrées.
En cette matinée du lundi 16 octobre, dans la cour de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, les étudiants semblent heureux de retrouver l’enceinte du temple du savoir après trois mois de vacances. Les uns déambulent bras dessus, bras dessous, alors que d’autres se font des accolades. Belles retrouvailles en somme !
Comme le confirme ici Tamba Joseph Kourouma, étudiant en biochimie. « Aujourd’hui, c’est la rentrée des classes. Je suis content de retrouver mes camardes c’est vrai, mais ma joie n’est pas celle des retrouvailles mais c’est parce que cette année est la fin de mon cycle. Je suis donc content parce que je vais finir mes études cette année».
Toutefois, d’autres n’affichent pas le même sentiment. Orientés dans les filières dont ils n’ont jamais rêvées, ils se disent déçus de la façon dont les orientations ont été faites cette année.
Bintou Camara nous explique : « J’ai été orienté en pharmacie alors qu’aucun de mes choix ne correspondait à cette filière. Je me suis présenté aujourd’hui à l’université à cause de mes parents sinon moi je préfère aller dans une école professionnelle que de faire la pharmacie ».
Quand à Alpha Diallo, il dit trouver son rêve de faire la médecine, brisé. « J’ai toujours rêvé d’être médecin comme mon papa que je voyais sauver des vies. Mais hélas, cela n’est devenu qu’une chimère pour moi. Car moi qui pensais que la première année de médecine allait rouvrir cette année. Néanmoins, je remercie Dieu car j’ai pu être dans une autre filière à Conakry et aujourd’hui je commence les cours dans de bonnes conditions ».
Lipoli Kolié est chef de département Biochimie à l’université Gamal Abdel Nasser. Il affirme que tous les professeurs relevant de son département ont répondu présent. Et que l’emploi du temps a été affiché et les réinscriptions ont déjà commencée. « Dans l’ensemble tout se passe bien », nous a-t-il confié.
Nantenin Traoré