Très tôt ce matin du 20 janvier 2022, les étudiants de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), sont massivement sortis pour manifester. Le motif de cette grogne consiste à réclamer l’amélioration des conditions d’études des étudiants guinéens. Notamment l’équipement des laboratoires, l’accès à l’internet via wifi et l’obtention des bus pour le transport.

Très malheureusement pour les contestataires, ils ont été aussitôt dispersés par les forces de l’ordre qui ont usé du gaz lacrymogène pour mettre fin à cette manifestation, qui a été marquée par des arrestations.

Chez nos confrères d’Afica Guinée, Julien Koly Guilavogui, porte-parole des manifestants apporte des précisions. Lisez !

« Nous avions prévu une manifestation pacifique pour réclamer l’amélioration des conditions d’études des étudiants dans les universités publiques en général. A l’université Gamal, nous sommes sortis pour faire une marche pacifique. Arrivée vers Donka, les agents des forces de l’ordre ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes, on s’est dispersé là-bas. Nous sommes revenus à Gamal et là les gendarmes ont bloqué tous les accès. Ils ont arrêté notre chef ainsi que d’autres étudiants dont j’ignore le nombre », explique Julien Koly Guilavogui.

Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études. « Nous avons trois principales revendications. Des bus de transport pour les étudiants parce qu’il y en a parmi nous des gens qui quittent loin de l’université.  Moi par exemple j’habite à Coyah, chaque fois que j’ai cour je dois payer à l’aller 5000 Fg dans les minibus (Magbana) et ça c’est pour ceux qui partent directement en ville.  Mais au retour je suis obligé de payer 14.000 Fg, ça me fait 24 000 fg par jour juste pour le transport. Il y en a qui quittent aussi Dubreka. 

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Nous avons réclamé aussi à ce que les laboratoires soient équipés, des équipements modernes répondant au standard international. Parce que les équipements que nous avons là sont vétustes et obsolètes.  Enfin, nous réclamons que l’université soit dotée d’un WiFi afin de nous permettre de faire des recherches », a expliqué Julien Koly Guilavogui, étudiant de Gamal. 

elon nos informations, c’est l’ensemble des étudiants des universités et instituts d’enseignement supérieur publics qui avaient prévu de faire cette manifestation. Le président national des étudiants de Guinée que nous avons contacté soutient le contraire. Il déplore la démarche solitaire des étudiants de Gamal.

 » C’est des diplômés qui prétendent défendre les étudiants et à parler en leur nom. Sinon tous les présidents des étudiants des grandes institutions, on a fait une réunion à l’issue de laquelle nous avons décidé de surseoir à toute manifestation en attendant d’aller rencontrer la ministre de tutelle. Et hier, madame le ministre nous a reçus, on a même procédé à la validation de la feuille de route du ministère, en tant que président national public et ceux du privé on a participé à la validation du document.

Le problème de bus, d’équipements, de laboratoires, de bibliothèques… toutes ces préoccupations nous les avons évoqués et on s’est entendu de surseoir à toute manifestation et de mettre une commission de suivi du ministère.  Mais à notre grande surprise, le Conseil national de Gamal décide de passer à la manifestation. Alors que nous autres avions estimé que ce n’était pas la meilleure solution » déplore Mamadou Oumar Barry, président national des étudiants des universités et instituts d’enseignement publics.

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Le Courrier de Conakry

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