La région de Labé a été classée dernière région en Guinée dans le cadre de la vaccination des enfants au cours de l’année 2018. Tel est le résultat d’une enquête nationale réalisée en 2018 par l’Enquête démographique de santé (EDS).
Le document classant la région administrative de Labé dernière en Guinée a été rendu public en fin décembre 2018. Un classement contesté par les autorités sanitaires de Labé qui, néanmoins, appellent leurs collègues et la population à serrer davantage la ceinture pour relever ce défi, a appris lecourrierdeconakry.com.
Sur le sujet, la rection de Dr El Hadj Mamadou Oudy Bah, le Directeur régional de la santé (DRS) de Labé ne s’est pas fait attendre : « Nous on se disait que Labé est la première région en matière de vaccination. Compte tenu de tout ce que nous sommes en train de faire, compte tenu du dynamisme des agents sur le terrain, compte tenu des ressources qui arrivent, de la gouvernance de la région ; quand on dit que Labé est dernière, ça nous étonne. Mais comme c’est une enquête nationale, si je prends aussi le cas des épidémies, tout le monde est témoin qu’on n’a pas enregistré d’épidémie ici. Dans le cadre des journées nationales de vaccination (JNV) par exemple la dernière JNV qui a été organisée, c’est seulement la région de Labé qui n’a pas fait de deuxième tour compte tenu de nos résultats.»
Plus loin, le DRS de Labé demande aux parents d’accepter d’envoyer leurs enfants pour la vaccination : » Pour ce qui est des causes qui seraient à la base de ce classement qui ne nous honore pas, je peux dire premièrement il y a un problème de mobilisation sociale. Prenons un agent de santé qui prend sa moto et ses vaccins pour aller dans un village très enclavé, comme vous connaissez le Foutah avec des maisons très éparpillées ; quand il arrive, il aura la peine à rencontrer tous les habitants. Le deuxième facteur c’est l’enclavement du Foutah. Ça aussi c’est une autre réalité. Donc, je demande à tous et à chacun de se mobiliser pour envoyer les enfants vers les points de vaccination ou bien vers les centres de santé pour vacciner les enfants. »
Bah Djenabou de Labé pour lecourrierdeconakry.com