Malgré les dispositions prises par les autorités et le travail sur le terrain des ONG, les violences basées sur le genre ne font que s’accroître du jour au lendemain. Dans le récent conseil des ministres, le chef du gouvernement, Bernard Gomou, a fait état de l’ampleur de ce phénomène qui inquiète bon nombre de guinéens. D’après les données de la médecine légale, 12 cas de viol seraient enregistrés en moyenne par jour.
Ces chiffres effrayants semblent préoccuper le gouvernement du Colonel Mamadi Doumbouya. Mais pendant cette rencontre, au-delà du constat aucune mesure n’a été annoncée dans le compte rendu du conseil des ministres.
Néanmoins, bien qu’il existe des textes pour punir les auteurs des cas de viols, leur application pose problème. Selon des activistes des droits de l’homme, l’impunité et le laxisme de certains parents rendent aussi inefficace la lutte contre les VBG.
Tout de même, il faut signaler qu’avec l’OPROGEM, l’institution a pu traquer des centaines d’auteurs de viols notamment sur les mineurs. Mais pour renverser la courbe de ce fléau, il va falloir que l’Etat endurcit les sanctions et que les familles puissent dénoncer les auteurs tout en laissant la justice faire son travail jusqu’au bout.
Ibrahima Bah