Vincent Kéréma Gbilimou, membre influent du conseil préfectoral des organisation de la société civile de N’zérékoré exprime sa profonde insatisfaction face à la mise à l’écart de la société civile dans le processus de vulgarisation de l’avant -projet de la nouvelle constitution. Selon lui, cette exclusion constitue un frein à l’efficacité de la diffusion de l’information, notamment auprès des populations vivantes dans les zones rurales.
Pour Gbilimou, la participation des organisations de la société civile est essentielle pour atteindre toutes les cibles, y compris celles qui vivent loin des centres urbains. « Il est impossible de toucher efficacement l’ensemble de la population sans l’apport des acteurs de la société civile », déplore-t-il. Il rappelle que ces organisations ont une connaissance approfondie des réalités locales et bénéficient de la confiance des communautés. Ce qui les rend mieux placées pour relayer des informations complexes comme celles contenues dans un projet de constitution.
Face à cette situation, Vincent Kéréma Gbilimou invite le Conseil National de la Transition (CNT) à reconsidérer sa stratégie et à impliquer activement la société civile dans le processus. Selon lui, une telle démarche garantirait une meilleure compréhension et une appropriation plus large du contenu de l’avant-projet par la population.
Un avant-projet porteur de réformes ambitieuses
Malgré sa critique du processus de vulgarisation, le président de l’Alliance Régionale des organisations de la société civile de N’Zérékoré souligne les aspects positifs de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Il salue notamment l’instauration de la possibilité de candidatures indépendantes à toutes les élections, une avancée majeure qui, selon lui, pourrait renouveler le paysage politique et encourager l’émergence de nouvelles voix.
Il souligne également la création prévue d’un Sénat (SENA), qui devrait jouer un rôle clé dans la mise en place effective des conseils régionaux. Cette mesure vise à promouvoir une meilleure gouvernance locale et à renforcer la représentation des régions dans les prises de décision nationales.
En conclusion, si le contenu de l’avant-projet semble prometteur sur le plan des réformes politiques et institutionnelles, la société civile, par la voix de Vincent Kéréma Gbilimou, insiste sur la nécessité d’une participation plus inclusive dans le processus de vulgarisation. « Pour que cette nouvelle constitution soit véritablement adoptée par tous, il est impératif que toutes les composantes de la société soient impliquées dans sa diffusion et son explication », conclut il.
Le débat reste ouvert, et la réponse du CNT à cet appel sera déterminante pour l’avenir du projet constitutionnel et pour l’implication des acteurs locaux dans la vie publique du pays.
Mamady 2 Camara, Correspondant à N’zérékoré
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