Dans un communiqué rendu public ce mardi 28 janvier 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a dénoncé le refus des structures sanitaires de la ville de Conakry de recevoir le corps de Mamadou Moussa Barry tué par balle dans la nuit du lundi à mardi à Cosa. Il accuse les autorités d’avoir donné instructions aux structures sanitaires de refuser désormais les corps des victimes des manifestations.

COMMUNIQUE N°057

La nuit dernière les forces de défense et de sécurité ont froidement abattu un jeune de 19 ans.

 Les autorités guinéennes ont fait preuve d’une cruauté et d’un cynisme sans précédent en allant jusqu’à menacer de représailles toute structure de santé qui acceptera de recevoir la dépouille mortelle de ce martyr de la démocratie.

Même les agents de la Croix Rouge n’ont daigné prendre en charge le corps de la victime malgré les multiples appels d’urgence persistants lancés par ses parents.

Les refus des structures de santé à recevoir les victimes issues des manifestations du FNDC fait partie de la nouvelle stratégie du régime pour empêcher que les preuves de ses crimes ne soient exposées suite aux autopsies exigées par le FNDC après chaque tuerie.

C’est donc en réponse à cette stratégie déshumanisante du Gouvernement guinéen que l’hôpital sino-guinéen, l’hôpital Ignace Deen et plusieurs autres structures de santé publiques et privées ont refoulé le corps sans vie de la victime d’hier nuit.

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Outré par ce comportement inhumain, le FNDC dénonce cette volonté délibérée du Gouvernement à vouloir s’opposer à la manifestation de la vérité sur les graves violations des droits humains en Guinée. Durant toute la journée d’aujourd’hui, la famille de Mamadou Moussa Barry a désespérément fait le tour de Conakry avec le corps de leur enfant et s’est vue catégoriquement rejetée par tous les hôpitaux publics et même privés qui craignent des représailles de la part du gouvernement.

Dans un élan de solidarité agissante, le FNDC a participé, ce soir, à l’enterrement de la victime sans qu’aucune autopsie n’ait été effectuée. Nous prenons à témoin la CEDEAO, l’opinion nationale et internationale, les organisations de défense des droits l’homme ainsi que les ambassades des agissements irresponsables du gouvernement guinéen.

Il est inacceptable et inhumain de laisser M. Alpha Condé, son Gouvernement et les services de sécurité, continuer à tuer les citoyens guinéens et de profaner leurs corps. Le FNDC prévient les responsables de ces exactions et leurs commanditaires qu’ils seront traqués et punis à la hauteur de la forfaiture.

Malgré toutes les intimidations et les répressions sanglantes, le peuple de Guinée poursuivra son combat contre le clan d’arrivistes qui veut à tout prix compromettre l’alternance démocratique en faisant couler le sang des défenseurs de notre Constitution.

Le FNDC appelle la population à maintenir la pression en se mobilisant sur toute l’étendue du pays pour poursuivre les actions de résistance au cours de la journée de demain mercredi 29 janvier 2020.

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 Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons.

Conakry, le 28 janvier 2020

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