Du 7 au 8 décembre 2021, une vingtaine de jeunes journalistes guinéens issues de la presse publique et privée ont participé à un atelier de formation dans un réceptif hôtelier de la capitale dont le thème porte sur ‘’ l’Organisation Numérique des Médias, la Réforme Syndicale et le Recrutement des Jeunes’’.

Ce atelier de formation financé par la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a été organisé à Conakry en collaboration avec l‘Association des journalistes Guinéens (AJG). L’objectif principal de cette initiative consiste à inciter les jeunes journalistes à intégrer massivement le mouvement syndical d’une part et d’autre part attirer l’attention des participants sur la place de la presse en ligne.

Lors de la première journée, le formateur qui est en l’occurrence, le Secrétaire Général des Syndicats de la Presse Privée de (SPPG), Sékou Jamal Pendessa,  a largement expliqué aux participants l’importance de se faire syndiquer.

Juste après son exposé, son binôme, Sidy Diallo, a quant à lui, évoqué le recrutement des jeunes dans les médias guinéens. A ce niveau, il a insisté sur le refus des patrons  de presse de signer un contrat de travail avec les employés.

Au second jour, c’est le propriétaire du site d’informations Guinée Matin, Nouhou Baldé qui a exposé sur l’organisation numérique des médias.

Sur ce, l’ancien journaliste de Guineenews, a retracé son parcours professionnel dans le journalisme. Il a expliqué comment il a créé son site et comment il a réussi  à l’imposer pour devenir une référence en Guinée.

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Par ailleurs, dans son discours de circonstance, le Directeur Général Afrique de la FIJ, Pa Louis Tomassi, est revenu sur le bien fondé cette initiative : « Ce séminaire est très important pour la FIJ puisqu’en 2016, la FIJ a fait une enquête sur les conditions de travail des journalistes qui a révélée des choses, c’est dans ce cadre que cet atelier est initié afin de relever ce défi. 30 pays ont participé à cette étude mais en Afrique c’est seulement 16 syndicats des journalistes qui ont participé et je ne crois pas que le syndicat de Guinée y était… La FIJ a décidé d’inciter les journalistes à être dans le mouvement syndical. Car il y a peu de jeunes. Pour la survie du syndicat, il faut recruter beaucoup de jeunes dans le syndicat. »

C’est dans ce même ordre d’idée que le vice-président de l’AJG, Alpha Kabinet Doumbouya, renchéri en disant :« Grâce l’AJG qui a un bon partenariat avec la FIJ, on a réussi à regrouper une vingtaine de journalistes très jeunes venant des médias publics et privés pour mieux apprendre sur ces sujets afin d’ouvrir des nouvelles pistes de réflexion et de continuer à penser à la recherche des solutions idoines ».

Interrogé sur le choix de la thématique, il répond : « Pourquoi le thème ? C’est aussi attirer l’attention des jeunes que pour avoir les meilleures conditions de travail, il faut qu’ils soient unis, regroupés au sein d’une organisation syndicale dans les médias pour ne pas être écrasés par leurs employeurs. Cela découle d’une enquête menée auparavant par la FIJ où on a demandé à tous les pays membres aux associations des pays membres du continent, de chercher à organiser des séances de sensibilisation et de formation pour permettre aux uns et autres de comprendre la nécessité qu’il y a ».

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A l’image des autres participants, Adama Hawa est sortie très satisfaite de cet atelier et promet de se faire syndiquer :

« Cet atelier m’a permis d’en apprendre davantage sur le mouvement syndical surtout dans le milieu médiatique comme l’importance d’être syndiquée. Ça m’a permis d’en apprendre assez sur mes droits en tant que journaliste. Sur les autres thématiques dont l’employabilité  m’a permis d’être mieux outillée. Donc après cet atelier, la première démarche que je compte faire c’est d e me faire syndiquer ».

Suite à la formation, les organisateurs ont choisi un groupe composé de trois personnes (Sékou Pendessa, Sydi Diallo et Mariam Kanté) qui seront le point focal de la FIJ en Guinée pour travailler ensemble sur les questions liées aux conditions de vie et de travail des journalistes guinéens.

Ibrahima Bah

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