En prélude de la deuxième édition du forum de la jeune fille guinéenne, prévue le 14 et 15 octobre prochain à Conakry, l’ONG Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG) a tenu une conférence de presse hier mercredi à Conakry pour annoncer les couleurs de cet évènement.
Ayant pour vocation, la promotion et la protection des droits des filles et femmes en Guinée, le CJFLG compte pour cette deuxième édition mettre un accent particulier les violences sexuelles en Guinée et en Afrique.
Les activités du forum 2022 sont reparties en deux parties essentielles dont la première qui porte sur la communication à proximité.
Kadiatou Konaté, directrice exécutive, affirme : « On est sortis au-delà du cadre d’élite, on est allée vers nos sœurs, qui sont dans nos communautés. Parce que cette communication de proximité ne s’est pas déroulée uniquement à Conakry. Mais c’était à Conakry et à l’intérieur du pays à travers les huit (8) régions administratives, les préfectures et même certaines préfectures. »
Elle poursuit son intervention en disant : « On va interpeller toutes les parties prenantes en remontant les données. C’est à dire pendant la première phase, on a eu à rencontrer des personnes qui ont fait des recommandations, qui ont fait des propositions. Donc on vous transmet ces propositions et ces recommandations pour que nous puissions en discuter – sur ce qui est faisable… »
Par ailleurs, la directrice exécutive du CJFLG a saisi l’occasion pour faire le bilan du précédent forum qui a permis à l’ONG de toucher les victimes basées sur le genre.
D’après Kadiatou Konaté, la première édition du forum a permis de prendre en charge plus de 100 cas de victimes de VBG ; de former au moins 30 femmes et filles leaders communautaires ; de mener une campagne médiatique de 54 jours portant sur les VBG ; de mettre en place un espace d’écoute des victimes ; et d’effectuer plus de 200 séances de sensibilisations.
Il faut noter que la violence basée sur le genre reste toujours un fléau à combattre en Guinée. Les statistiques démontrent que les jeunes filles et les femmes sont encore beaucoup plus exposées aux violences en Guinée. Le taux est encore sur la ligne rouge.
Selon les études de l’Enquête Démographique pour la Santé (EDS), l’excision est à (95%), le mariage d’enfants est à (51%) et (30%) de cas d’agression sexuelle.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com
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