Monsieur le directeur général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), je crois que vous portez avec le colonel Mamadi Doumbouya sa vision et son ambition de faire de la Guinée une Nation forte, stable, démocratique unie et solidaire afin qu’il soit serein pour mener le peuple entier vers des lendemains meilleurs.

Ces lendemains ne seront jamais meilleurs avec la soif et les maladies hydriques comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l’hépatite A, la fièvre typhoïde et la poliomyélite.

Sans oublier d’autres dont il est plus difficiles de lutter contre la propagation comme le paludisme, la fièvre jaune, la maladie du sommeil, la filariose, etc.

Ce n’est pas moi qui le dit, mais les spécialistes en la matière dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Un peuple qui se bat, qui contribue au développement de son pays pour atteindre des lendemains meilleurs, comme indiqué plus haut, est un peuple sain.

Pensez-vous, monsieur le directeur général de l’eau, qu’un peuple souffrant de toutes ces maladies liées à l’eau puisse être apte à participer aux chantiers de développement ? Vous me direz certainement que vous n’êtes pas le ministre en charge de la Santé et de l’Hygiène publique, mais n’oubliez jamais que c’est vous qui causez toutes ces maladies contre lesquelles ce ministère doit se battre. Il ne s’agit pas de soigner le mal mais remonter à sa source pour l’exterminer à jamais. Et la source, c’est vous la SEG. Comment ?

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En privant les Guinéens de l’eau potable, surtout ceux de l’intérieur et des endroits reculés du pays, vous les amenez à boire du… n’importe quoi, de l’eau impropre à la consommation et vous les rendez ainsi malades, incapables de participer au sursaut national de développement entamé depuis le 5 septembre 2021.

Et pourtant, vous avez été choisi parmi des millions de Guinéens pour impulser ce sursaut national en mettant au travail des Guinéens sains. Mais comment comptez-vous y parvenir si vous êtes incapable d’assouvir leur soif inextinguible d’eau ?

Vous avez été choisi pour qu’il y ait zéro corvée d’eau et faciliter son accès à toutes les couches sociales. Mais faites un tour dans nos villes et calculez le nombre… incalculable de bidons jaunes à la recherche d’un forage pour un peu d’eau. C’est ahurissant en ce 21ème siècle au Château d’eau d’Afrique.

Combien de quartiers à Conakry ont-il leurs compteurs rouillés par manque d’eau depuis au moins cinq ans, dix pour certains.

Dites-moi monsieur le directeur général de la SEG, en milieu urbain, existe-il toujours des centres d’exploitation d’eau potable, et combien en avez-vous realisé ? Où en êtes-vous avec les branchements particuliers ?

Savez-vous ce que l’on appelle une borne fontaine et vous en avez construit combien depuis votre nomination ?

Monsieur le directeur général de l’eau, je me dois de reconnaître toutefois que vous êtes actif. Très ! Mais dans… les réseaux sociaux. Ce ne sont pas Facebook, WhatsApp, Twitter ou… Badoo qui vont donner à boire de l’eau potable aux Guinéens. Quittez ces plateformes inutiles et revenez-nous dans la grande salle guinéenne. En matière d’eau, il n’y a aucune valeur ajoutée là-bas où vous faites souvent preuve de goujaterie à l’endroit de consommatrices et consommateurs qui vous posent des questions embarrassantes. Quittez dans ça, il n’y a rien là-bas ! Par contre, si vous pouvez user de la même énergie que vous déployez inutilement sur les réseaux sociaux, en allant par exemple en contact avec certains partenaires au développement, vous aurez respecté une des raisons pour lesquelles vous êtes DG. Dans ce monde, le secteur de l’eau est le plus financé par tous les partenaires au développement qui ne font aucune hésitation en la matière. Le Japon vous appuie déjà mais avez-vous frappé à d’autres portes comme le Koweït, champion mondial du financement dans ce domaine ? Arrêtez d’attendre le budget – toujours tardif –  de l’Etat pour travailler. Faites des projets bancables, libérez votre génie créateur pour dynamiser le secteur de l’eau, source de vie.

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Monsieur le directeur général, un poste n’est important que si l’homme qui l’occupe fait preuve d’efficacité. Soyez cet homme !

 

Jeanne Laforestière

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