Dans la suite logique de sa série de manifestations contre la gestion de la transition jugée solitaire par la junte militaire, les Forces Vives de Guinée (FVG) poursuivent leur protestation ce 17 et 18 mai dans le grand Conakry. Cela malgré la libération des membres du Front national pour la défense de la constitution et l’appelle des leaders religieux à renoncer à cette méthode. Ce n’est pas non plus les menaces de retrait des agréments par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation qui découragent les organisateurs. Alors face à cette situation, l’Etat guinéen a pris une décision radicale de réquisitionner l’armée dans le grand Conakry et autres villes de l’intérieur du pays pour appuyer les policiers et les gendarmes sur le terrain. Ce déploiement pour 72h vise à empêcher tout regroupement des manifestations.

« Au regard des menaces de plus en plus grandissantes mettant en péril l’intégrité physique des citoyens, la préservation des biens tant publics et privés, nous avons pris la responsabilité légale par réquisition numéro 067/MATD/CAP 2023, date du 15 mai 2023, de solliciter le concours des forces armées pour appuyer les forces de police et de la gendarmerie qui étaient en difficulté de maintenir d’établir l’ordre public, conformément aux dispositions des articles 28, 29 et suivant, de la Loi N/2015/009 AN, date de 4 juin 2015, relative au maintien de l’ordre public en République de Guinée », a indiqué un communiqué du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, diffusé à la télévision nationale le mardi 16 mai.

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Selon les informations, le dispositif sécuritaire mis en place est composé des unités de Brigades Anti Criminelle (BAC), de la Brigade de Recherche et d’Interpellation (BIR) du Groupement des Forces d’Intervention Rapide (GFIR) de la Brigade de Répression contre le Banditisme (BRB). Il est appuyé par des militaires lourdement armés du Groupement d’Intervention Rapide (GIR) du camp Kwamé Nkuruma et le Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées du camp Yaya Diallo.

Ce mercredi 17 mai, très tôt le matin l’on constate la présence massive des pickups le long des carrefours et ronds-points de la capitale notamment sur la route le prince avec des militaires. Ils empêchent toute sorte de regroupements. Comme souvent dans la commune de Ratoma, les activités tournent au ralenti, les magasins, les boutiques et les écoles sont fermés.

« À 5h30mn de ce mercredi, jour de la marche pacifique et citoyenne des Forces vives, les unités de Police (CMIS et commissariats centraux) et de la Gendarmerie (escadron mobile et gendarmerie départementale) ont été déployées avec le soutien de civils le long de l’itinéraire de la marche, comprenant l’autoroute Fidel Castro, la route Le Prince et la corniche de Taouyah – Sonfonia, afin d’empêcher les citoyens de rejoindre le point de rassemblement prévu à la Tannerie à 9h00 », a, a déclaré les Forces vives dans un communiqué officiel.

Toujours selon le constat de notre reporter, sur la route le prince, du rond-point de de Cosa jusqu’au rond-point de Hamdallaye la circulation est libre, aucun barrage n’a encore été érigé par les manifestants ni un affrontement entre forces de l’ordre et manifestants. Mais y a des véhicules qui circulent. On constate également sur la route, le prince, la présence de l’armée. Des camions des bérets rouges postés dans différents endroits réputés être des zones chaudes pendant les manifestations.  Au rond-point Cosa par exemple, c’est une dizaine de pickups et des camions militaires, de la BAC (Brigade Anti Criminelle), de la gendarmerie et des Polices qu’on aperçoit de ce côté. A Bomboly sur la même artère, c’est un camion rempli de bérets rouges qui est immobilisé. Ces bérets rouges sont assis en haut des camionnettes veillent de près sur la zone en cas de trouble. De Koloma marché jusqu’au carrefour concasseur, ce sont ces militaires qu’on aperçoit partout qui font des va-et-vient. Pour le moment, aucun trouble ou échauffourée n’a encore été signalé de ce côté.

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Quant au rond-point de Kondeboungni en passant par l’aéroport international de Gbessia jusqu’au rond-point de la Tannerie, point de ralliement et de départ des manifestants, tout se passe bien de ce côté. Aucune barricade n’est érigée, ni la présence des forces de défense et de sécurité sont présentes sur les lieux. Les véhicules circulent comme d’habitude, les citoyens vaquent paisiblement à leurs occupations. De même qu’au rond-point de la Tannerie.

Il faut signaler que pendant que nous rédigeons cet article, aucun incident n’a été signalé.

Soya et Foulamory

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