Le africains notamment les guinéens continuent à vivre du calvaire en Tunisie. Suite à l’assassinat d’un tunisien dans la nuit du mardi à mercredi 5 juillet, par des inconnus à Sfax vers la frontière italienne, les africains subsahariens sont pourchassés et persécutés. C’est une véritable chasse à la sorcière.
Dans une courte vidéo transmise à notre rédaction par un guinéen visant en Tunisie, on voit plusieurs noirs arrêtés qui sont entourés par des tunisiens avec des bâtons dans les mains. Depuis la mort de cet individu, beaucoup d’africains ont été chassés de la localité et d’autres se sont cachés dans la forêt.
Contacté au téléphone, Idrissa Kenendé Soumah nous explique la mésaventure des noirs :《 Un tunisien est retrouvé mort vers la frontière de ltalie à 2h du matin. Il a été égorgé par des inconnus. Les tunisiens n’aiment pas les noirs en général. Ils font semblant de nous aimer. Ils profitent de cet assassinat pour accuser les noirs et les combattre pour quitter le pays.》
《 Quand les tunisiens ont vu le corps, ils disent directement que c’est un noir qui l’a tué sans aucune preuve. C’est suite à cela que la population et la police ont appelé à une révolte contre les noirs. Ils ont délogé tous les noirs qui résidaient à côté. Beaucoup ont fuit, certains ont été arrêtés pour être déportés en Libye . D’autres se sont réfugiés dans la forêt. Ils sont là-bas sans eau ni manger. Pour l’instant la chasse aux noirs se limite à Sfax, ce n’est pas arrivée dans la capitale. On a de la peine pour nos compatriotes qui traversent cette galère.》a déploré notre interlocuteur.
Il faut signaler que ces actes de barbaries d’une autre époque se passent avec la complicité des autorités tunisiennes. Notamment le président de la République qui a donné le ton dans un de ses discours racistes contre les immigrés africains.
Suite à cette injuste sociale, beaucoup d’africains du Sahara se sont retournés dans leur pays d’origine. En Guinée, ils sont des centaines de ressortissants qui ont rallié Conakry grâce à l’implication personnelle du président de la transition.
Ibrahima Bah