Ce dimanche 31 décembre est l’ultime jour de 2023. Cette année a été très mouvementée en Guinée. Malgré qu’elle eût démarré sur une note d’espoir mais elle s’est achevée sur un désenchantement pour beaucoup de guinéens. Cela à travers des faits marquants mais surtout par rapport à la conduite de la transition par le Comité National du Rassemblement et le Développement.

L’actualité dominante de cette année est sans doute l’explosion du principal hydrocarbure dans la commune de Kaloum. Ce violent incident qui s’est produit dans la nuit du 18 au 19 décembre a provoqué la mort de plus d’une vingtaine de personnes et fait des blessés graves. Cela s’ajoute à des dégâts matériels touchants de nombreux édifices voir même les lieux de cultes et des écoles. Pendant plus d’une semaine, les activités étaient paralysées dans le centre administratif du pays. Ce malheureux incident a engendré de graves conséquences qui impacte considérablement l’économie guinéenne. Actuellement, c’est les pays voisins qui approvisionnent la Guinée en carburant.

L’autre fait majeur de 2023 est l’attaque de la maison centrale de Conakry, le 4 novembre dernier. Verni Pivi et ses hommes, se sont évadés avec plusieurs accusés du dossier 28 septembre. Il s’agit notamment de l’ancien président de la junte militaire, le Capitaine Moussa Dadis Camara, du Colonel Moussa Tiégboro Camara, du Colonel Blaise Goumou et du Colonel Claude Pivi. Les trois premières personnes citées se sont finalement retournées en prison mais jusqu’à présent Claude Pivi est recherché par l’Etat Guinée, mais en vain.

Sélectionné pour vous :  Labé : Passe d’armes entre le Gl Bouréma Condé et  l’honorable Cellou Baldé 

2023, c’est aussi une année où les autorités de la transition ont décidé de restreindre la liberté d’expression. Cela à travers le brouillage des ondes, le retrait sur les bouquets canalplus et startimes de plusieurs médias privés et la restriction de l’accès à l’internet.

Lors d’une manifestation pacifique tenue au mois d’octobre à Kaloum, les hommes de médias ont été violemment agressés par les forces de l’ordre et de sécurité. Plus d’une dizaine de journalistes ont été sauvagement arrêtés et conduits au commissariat central de Kaloum. Après une très longue journée d’audition au TPI de Kaloum, ces hommes de médias ont été placés sous contrôle judiciaire.

Cette année a été également marquée par le passage du chef de la junte guinéenne au sommet des Nations-Unis. Son discours tenu à la tribune de l’ONU a été diversement apprécié par ses compatriotes. Dans son intervention, le président assure que sa priorité est axée sur trois points à savoir : le Social, l’économique et le politique.

Pour beaucoup d’analystes, cette sortie du colonel est perçue comme une façon dire que le retour à l’ordre constitutionnel n’est pas une priorité.

La réalité est que plus deux ans après l’arrivée au pouvoir du CNRD, la transition évolue à pas de caméléon. Jusqu’à date la nouvelle constitution n’est pas encore rédigée. Le Conseil National de la Transition traine à présenter l’avant-projet. Le cadre de dialogue qui devrait faciliter le retour à l’ordre constitutionnel constitue un échec. Les partis politiques représentatifs sont mis à l’écart. Les grands leaders politiqués vivent toujours en exil.

Sélectionné pour vous :  Crise d'électricité : Le ministre Taliby et EDG mettent l’option du thermique sur la table

2023, c’est aussi la profonde crise qui sévit au niveau de la Fédération Guinéenne de Football (Féguifoot). Depuis la fin du mandat en 2021 du bureau sortant dirigé par Antonio Souaré, c’est l’impasse. Le comité de normalisation installé par la FIFA a échoué dans mission d’organiser le congrès électif. Suite à l’invalidation de la candidature de Mathurin Bangoura, les membres du G47 ont boycotté l’assemblée générale du 25 et celle du 26 novembre dernier. A cause de cette situation, le Syli National de Guinée est menacé d’expulsion à la CAN prévue dans quelques jours en Côte d’Ivoire. La FIFA exige un nouveau bureau exécutif avant le démarrage de la Coupe d’Afrique des Nations.

En outre, force est de constater que 2023 a été un de rendez-vous raté sur le plan politique, économique, social, sportif… Elle a été une année de déception, d’amertume, d’angoisse, de désenchantement, d’insécurité, de psychose…

Espérons que la nouvelle année soit une paix, de sécurité et de prospérité.

Bonne année 2024 !

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook