La récente sortie médiatique des commissaires de la haute Autorité de la Communication (HAC) à Kankan qui révèlent que des patrons de presse ont reçu de l’argent à la présidence de la République pour soutenir la junte militaire, fait polémique en Guinée.

Selon les commissaires Djènè Diaby et Ibrahima Tawel Camara, c’est le non-respect de cet engagement qui justifie le retrait des agréments du groupe Hadafo médias, Djoma médias et groupe Fréquence Médias.  « Ces gens-là, c’est des militaires. C’est un régime d’exception. Ce n’est pas la loi qu’on vise, article tant, c’est la force… Et puis Dieu a sauvé ces gens-là. Qu’est-ce qu’on voulait. On voulait attendre au moment où ces gens étaient en pleine émission autour des micros, on tombe sur eux là-bas… » a révéle Ibrahima Tawel Camara.

Mais la question est de savoir si ces patrons de presse ont réellement reçu de l’argent ?

Cependant, dans un communiqué conjoint, les directeurs généraux de ces médias ont démenti les accusations à leur encontre. Ils exigent la publication des preuves et la liste des patrons et journalistes qui ont émargés.

« Nous Directeurs des trois Médias : -Condamnons avec la dernière énergie cette sortie hors sol et calomnieuse des deux commissaires de la HAC ; -Condamnons le silence coupable de la HAC face aux violations répétées de la loi sur la liberté de la presse ; -Interpellons les Associations de presse à prendre leurs responsabilités face aux violations de la loi sur la liberté de la presse et à ces accusations sans fondement ; -Exigeons des deux commissaires la publication des preuves soutenant leurs allégations ; -Exigeons la publication de la liste des patrons et journalistes qui auraient émargé auprès du Conseiller personnel du président de la transition, Elhadj Thierno Mamadou Bah ; -Avons décidé de porter plainte contre les deux commissaires pour diffamation et menace. -Alertons la communauté nationale et internationale sur les menaces d’attentat à la vie de toute personne, y compris les patrons de médias que nous sommes ainsi que nos journalistes. », lit-on.

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C’est dans le même sillage que le syndicat professionnel de la presse privée a également interpellé l’opinion sur les révélations des commissaires liées à la violation de la liberté d’expression. Le SPPG encourage les patrons de presse à aller au bout de leur action.

Pour sa part, la Haute Autorité de la Communication a annoncé la suspension des commissaires Ibrahima Tawel Camara et Djéné Diaby.

Ctte sortie des émissaires de la HAC à Kankan révèle notamment une hypothèse de corruption entre la junte militaire et certains hommes de médias. Mais dénote aussi la volonté du CNRD de s’éterniser au pouvoir.

A affaire à suivre !

Ibrahima Soya

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