Dans la vieille citée de Karamoko Alpha Mo Labé, plusieurs petites filles en âge d’aller à l’école se retrouvent retenues contre leur gré dans des. Ces jeunes filles subissent souvent des traitements inhumains à en croire des témoignages recueillis sur place.

En plus des corvées qu’on leurs imposent en famille, nombreuses sont les jeunes filles qui sont soumises à des pratiques comme le commerce ambulant et tant d’autres activité habituellement réservés aux majeurs.  Cette situation relance la question de l’exploitation des enfants dans nos différentes sociétés quelques jours seulement après la célébration de la journée internationale de la jeune fille en Guinée et à travers le monde.

Monsieur Oury Bah citoyen rencontré au marché central de Labé, condamne cette pratique : « Il est temps qu’on arrête de se faire du mal. C’est inconcevable de voir des jeunes filles qui n’ont même pas l’âge d’aller à l’école soumises à des corvées inimaginables. Nous devons tous nous lever pour lutter contre cette pratique qui commence à gagner du terrain dans nos sociétés. Ne privons pas nos enfants de leur droit le plus élémentaire» confie-t-il.

Chargée d’un d’un sceau rempli de glace et de jus naturel, Binta Barry une victime passive témoigne : « Je loge à Kouroula.  Quand je quitte l’école je viens en ville pour vendre de la glace et des jus naturels. Des fois je revends jusqu’à 12 000 GNF. Cela me plaît naturellement, c’est moi qui demande à ma tante de me laisser vendre. À mon retour elle me donne soit 1 000 ou 1 500 GNF » a laissé entendre cette jeune fille.

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Pour Madame Diaraye Barry, l’irresponsabilité des parents est à la base de ce fléau qui continue à gagner du terrain.

« Le plus souvent, c’est des filles en éducation qui subissent ces traitements dans les familles d’accueil où elles sont relégués au bas de l’échelle. Parfois aussi, il y a des mères qui font subir ces actes à leurs propres enfants sans le moindre remord. Je sais de quoi je parle ! De toute façon, la responsabilité revient en grande partie aux parents qui ont tendance à démissionner de l’éducation de leur progéniture » dénonce-t-elle.

De son côté, Baldé Mamadou Alpha propose une piste de solution : « C’est regrettable de voir ce genre de choses dans nos sociétés. Il faudrait juste que l’Etat prenne ses dispositions en faisant appliquer la loi. Que quiconque se livre à cela, soit arrêté, jugé et condamné à la hauteur de sa forfaiture et conformément à la loi. Ainsi, cette pratique va disparaitre une bonne fois pour toute. »

Interpellé, Kadiatou Bailo Soumano la responsable des questions de l’enfance à la préfecture de Labé dénonce : « C’est de l’exploitation, ça ne se doit pas. Malheureusement aujourd’hui la tendance est renversée. Au lieu que la maman ou le papa sorte pour chercher de quoi nourrir les enfants, aujourd’hui c’est les enfants qui sortent pour aller vendre des choses pour assurer la survie de la famille. C’est une chose qui n’est pas du tout normale » déplore-t-elle.

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Pour ce qui est des violences en milieu scolaire qui sont fréquente à Labé, Kadiatou Bailo Soumano promet de sévir contre les acteurs si toutefois elle est saisie : « Les violences en milieu scolaire sont formellement interdites mais c’est si on est informé qu’on peut réagir. Hier j’ai appris par le biais de quelqu’un que les enfants travaillent pour les maitresses dans les écoles. Si je suis informé de cela, je vais dénoncer, je vais rencontrer les autorités scolaires afin que cela s’arrête. Donc, je demande à toutes les personnes de bonne volonté de signaler  les écoles où cela se fait. Je suis là pour défendre les enfants et je vais le faire » prévient-elle.

Par ailleurs, ces exploitations se passent sous le regard impuissant des institutions qui s’occupe des enfants en général et de la jeune fille en particulier.

Bah Djenabou , correspondante à Labé

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