Malgré la menace qui pèse sur ses forêts, la Guinée est un pays boisé. Dans la capitale Conakry, il existe encore des forêts classés ou jardins botaniques qui  rendent jolies la ville et atténuent les gaz à effet de serre causes principales du changement climatique.

En marge de la célébration de la journée internationale des forêts le 21 mars dans le jardin botanique de la Camayenne, le Directeur national des Eaux et Forêts, Colonel Layaly Camara est revenu sur l’état ces forêts périurbaines à  Conakry.

De toutes les forêts de Conakry, il estime que le jardin botanique de la Camayenne est la mieux conservé. Selon le Colonel Layaly,  il existe des essences dans la forêt de Camayenne que l’on ne trouve nulle part. Par contre, les sujets sont vieillissants et pour cela, il conseille ceci: «  il faut penser à comment les démultiplier parce qu’après nous pouvons entreprendre des actions d’expérimentation au niveau d’autres zones »

Pour l’instant ce jardin botanique ne fait l’objet d’aucune action d’exploitation.  Le Directeur national des Eaux et forêts reconnait l’usure du temps sur les murs qui tombent mais la forêt en tant que tel est là avec toutes ses composantes et toute sa structure merveilleuse.

A Kakimbo, dans la commune de Ratoma, des habitants ont érigé leurs demeures sur une partie de la forêt et ont fait de la rivière qui traverse la forêt une poubelle.

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 Quant à la forêt d’Entag située dans la commune de Matoto, elle est dévastée par des activités philanthropiques avant même qu’une partie ne prenne feu en mars 2016. Une situation que déplore le Colonel Layaly . « On ne doit pas se cacher la face. Nous sommes en face des gens qui ne connaissent pas la portée des forêts urbaines et périurbaines. Dans les autres pays, la forêt constitue le poumon de la ville malheureusement chez nous, ces forêts sont toujours agressées ».

Pour parer à de tels agissements, le directeur national des Eaux et Forêts a laissé entendre que certaines dispositions ont été prises qui, pour l’instant elles restent insuffisantes.

Parmi ces mesures on peut citer  le reboisement, la surveillance des gardes forestiers autour du périmètre de ces forêts, la sensibilisation des populations pour expliquer la pertinence de ces massifs forestiers.

L’enjeu aujourd’hui est de préserver la forêt et augmenter les superficies boisées.  Pour le  Colonel Layaly tout le monde doit s’y impliquer.

«  Le problème forestier aujourd’hui est devenu un problème de développement. Une fois que la forêt est détruite, tous les autres aspects sont attaqués. Donc c’est un phénomène transversal, tout un chacun doit s’impliquer pour sa préservation », conclu-t-il.

Nantènin Traoré 

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