Une réunion de concertation a eu lieu le mardi 16 avril 2019, dans la Salle des Actes du Palais du Peuple entre acteurs de la santé, Députés, Administrateurs territoriaux ainsi que des partenaires techniques et financiers. Cette rencontre avait pour objectif, de présenter le projet de renforcement de la préparation et des capacités de réponse aux urgences de santé publique dans les zones à haut risque en République de Guinée. L’occasion a été opportune pour les participants de faire des plaidoyers envers les décideurs pour renforcer la mobilisation des ressources nationales en vue de la sécurité sanitaire.

Le constat révèle que la situation sanitaire en Guinée reste dominée par le lourd fardeau des maladies transmissibles mais aussi sujettes à des épidémies. Malgré tous les efforts déployés par le gouvernement de la République de Guinée et d’autres partenaires, diverses évaluations montrent encore de sérieuses lacunes pour atteindre les capacités minimales requises pour détecter et réagir promptement aux menaces épidémiques.

C’est pour une gestion locale efficace des urgences sanitaires, que l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en consortium avec l’International Médical Corps (IMC) a lancé le 1er Avril dernier le projet de renforcement  de la préparation et des capacités de réponse aux urgences de santé publique dans les zones à haut risque en Guinée. Il va durer 18 mois et concerne les préfectures de Forécariah et N’zérékoré.

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Selon la Représentante de l’OIM en Guinée, Fatou Diallo : « l’objectif est d’aider à aller vers un renforcement des capacités de mobilisations des ressources nationales. Nos attentes dans ce plaidoyer sont entre autres, au niveau du budget national qu’on récente une avancée sur la prise en compte pouvant répondre aux urgences en termes de sécurité sanitaire mais également la prise en compte du niveau local », a-t-elle indiqué.

Pour le Directeur National de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), Dr Sackoba Keita la santé doit être une affaire de tous et non pas seulement des partenaires occidentaux : « Tout notre financement est basé sur le financement extérieur, nous venons donc faire des plaidoyers pour qu’on puisse innover comme beaucoup d’autres pays où il y’a des secteurs industriels qui peuvent mettre de l’argent pour renforcer notre sécurité sanitaire. Parce que quand il y’a Ebola, tous les secteurs économiques ont été affectés. Aussi, faire également un plaidoyer pour que la subvention des 2 milliards annoncés  par l’Etat, est que nos services de santé à la périphérie puisse en avoir pour au moins financer les couts locaux dans nos collectivités décentralisées  », a indiqué Dr Sackoba Keita.

Après avoir écouté les doléances faites par les acteurs impliqués dans la surveillance sanitaire, le président de la commission santé de l’Assemblée nationale, Honorable Dr Ben Youssouf Keita promet de continuer les plaidoyers pour la mobilisation des ressources nationales en faveur de la sécurité sanitaire : « Ce que nous préconisons, c’est d’abord nous battre pour que le Gouvernement supporte les partenaires techniques et financiers qui ont déjà débloqué un montant important pour ce projet de 18 mois dans les préfectures de Forécariah et de N’Zérékoré. Et nous ne voudrions pas que les partenaires se limitent dans ces deux préfectures, nous souhaiterions qu’ils aillent un peu plus voir même sur toute l’étendue du territoire national ».

Les résultats attendus par le projet sont entre autres, le renforcement des capacités des communautés à haut risque ; la mise en place d’un système d’alerte précoce ; l’amélioration des connaissances des participants sur les défis du système de santé guinéen dans le cadre de la surveillance sanitaire, le rôle que les députés de la commission de santé de l’assemblée nationale doivent jouer dans la mobilisation des ressources supplémentaires.

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Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com      

 

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