Enfin fixé. Le délibéré du procès Ibrahima Sory Dabondy Camara de l’union des Fores Démocratiques de Guinée (UFDG) est attendu le 09 avril prochain. Le mardi 3 avril au TPI de Kaloum, où le procès a été délocalisé pour des raisons de sécurité, les débats se sont poursuivis de 11h 45 à 19h. Un débat plutôt houleux entre partie civile et la défense.
A l’entame des débats, la vidéo incriminant Ibrahima Sory a été visionnée. Et Ibrahima Sory a nié toutes déclarations tenues dans cette vidéo. L’accusé a déclaré que la vidéo en question n’est pas authentique et qu’elle a été monté de toute pièce.
« Je reconnais ma personne sur la vidéo, mais je ne reconnais pas les propos de la vidéo, ils ont été monté. Cette vidéo n’a pas été retirée de mon téléphone, je ne sais pas où ils l’ont prises », a déclaré Ibrahima Sory Dabondy.
Refusant de répondre à plusieurs questions de la partie civile représentée par Me Lancei II Doumbouya et du procureur près du tribunal de première instance de Mafanco, Me Aly Touré, l’accusé a affirmé qu’il n’est qu’un simple lanceur d’alerte dans cette affaire.
« Si on doit poursuivre quelqu’un c’est bien les militants du RPG-Arc-en-ciel qui sont Mamoudou Traoré, karfamorya Macka Diaby, etc… qui ont posté sur les réseaux sociaux. Ils ont décidé cela lors d’une réunion présidée par le président de la République qu’ils vont bruler le marché Madina », a-t-il dit.
Après plusieurs heures de débats et plaidoiries des différentes parties, le procureur a dans sa réquisition, demandé au tribunal de reconnaitre le prévenu coupable et de le condamner à 2 ans de prison ferme avec une amende de 2 millions de francs guinéens.
Cette décision a provoqué beaucoup de bruits dans la salle d’audience surtout au niveau de la défense. Ainsi, le procureur a précisé que le prévenu n’est pas à cette barre parce qu’il est militant d’un parti politique.
L’accusation se confirme
« Ibrahima Sory n’est pas poursuivi pour avoir répondu à des propos véhiculés sur facebook, non plus parce qu’il est communicant d’un parti politique, mais pour outrage, diffamation et injure à l’encontre du chef de l’Etat », a précisé Me Aly Touré.
Quand à la partie civile, elle a demandé au tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité et de le condamner au paiement d’un franc symbolique.
La défense, quant à elle, a demandé la relaxation pure et simple de leur client. Car selon eux, le procès est un procès ‘’politique’’.
Ainsi, au terme de toutes les plaidoiries et réquisitions, la présidente du tribunal de Mafanco, Me Djénabou Donghol Diallo a renvoyé le procès au 9 avril prochain pour délibérer.
Nantènin Traoré