Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) était dans les rues de Conakry et de certaines villes de l’intérieur du pays ce lundi 6 janvier 2020. Cette marche, c’est la dernière qui est pacifique, selon les organisateurs. Dès le 13 janvier, c’est une résistance qui sera engagée dans tout le pays.
Après un déferlement de foule du carrefour de la Tannerie à Matoto à l’esplanade du stade du 28 septembre à Dixinn, les opposants au projet de nouvelle Constitution ont annoncé la fin des marches pacifiques. Ils vont désormais entrer dans une autre phase, celle de la résistance, des manifestations sans itinéraires.
« À tout le peuple de Guinée qui est le seul détenteur du pouvoir public, nous sommes en plein droit à partir de maintenant d’entrer en résistance, conformément à la loi et à travers les moyens légaux, pour combattre l’oppression de ce pouvoir», a déclaré Abdourahamane Sano, coordinateur du FNDC.
Désormais, ce n’est pas Alpha Condé seulement qui est dans le viseur des opposants. Les présidents de la Cour constitutionnelle et de l’Assemblée nationale sont aussi dans leur ligne de mire : « Il (Alpha Condé, ndlr) est avec le président de la Cour constitutionnelle, il est avec le président de l’Assemblée nationale. Ils doivent tous démissionner.»
Plus loin, il demande aux partisans du FNDC de continuer le combat malgré les éventualités d’arrestations ou de meurtres : « Nous serons tués, et nous serons en prison. C’est ça la caractéristique de la dictature de ce régime. Mais vous devez résister pour libérer la jeunesse guinéenne.»
Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a abordé son intervention dans le même sens : « Il faut qu’on se mobilise à partir du lundi 13 janvier. Nous allons demander le départ d’un président qui a perdu toute légitimité, parce qu’il a violé la Constitution. »
Thérèse DIALLO pour lecourrierdeconakry.com