Après 10 mois au pouvoir, le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) bénéficie toujours des faveurs et du soutien de la communauté internationale qui évite de lourdes sanctions à la Guinée. Lors du récent sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’instance qui était attendue pour prendre des décisions fortes contre les autorités guinéennes, a finalement décidé de donner plus de temps à la junte militaire.

La CEDEAO a juste rejeté les 36 mois de durée de la transition tout en accordant de nouveau un mois aux autorités guinéennes pour donner un nouveau calendrier accepté par tous les acteurs. Sur ce, la CEDEAO a désigné un nouveau médiateur en Guinée. Il s’agit de l’ancien président béninois, Yayi Boni.

Contrairement à la Guinée qui a démarré la transition avant le Burkina Faso, la CEDEAO fixe une durée de 24 mois dont le période débute à partir de ce 1er juillet 2022. Sur ce, les autorités burkinabés sont obligées de renoncer à leur propre proposition de 33 mois.

Du côté du Mali, la CEDEAO a finalement décidé de lever les sanctions économiques qu’elle a fait subir à la population.

La rédaction vous propose l’extrait du communiqué final de la CEDEAO.

  • Sur la Guinée, les Chefs d’Etat et de gouvernement réitèrent leur position en jugeant  que le  calendrier de transition de 36 mois annoncé par les Autorités guinéennes est
  • Les Chefs d’Etat et de gouvernement prennent acte de la décision des autorités de transition d’ouvrir un dialogue national qui a débuté le lundi 27 juin 2022 sous l’égide du Premier ministre.
  • Les Chefs d’Etat et de gouvernement prennent acte de la démission du Dr Mohammed Ibn Chambas en tant que Médiateur de la CEDEAO en Guinée. En conséquence,  les Chefs d’Etat et de gouvernement  nomment  Son Excellence  Yayi BONI, ancien Président de la République du Bénin en tant que nouveau Médiateur de la CEDEAO en Guinée.
  • Les Chefs d’Etat et de gouvernement  demandent  au Médiateur de travailler avec les Autorités de transition pour parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la transition au plus tard le 1er août 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières seront appliquées ainsi que des sanctions ciblées
  • Les Chefs d’Etat et de gouvernement décident de maintenir la suspension de la      Guinée de tous les organes de décision de la CEDEAO.
  • Les Chefs d’Etat et de gouvernement décident de rester saisis de la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. »
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Ibrahima Bah

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