Fin janvier, l’Alliance des États du Sahel (AES) a pris la décision historique de se retirer de la CEDEAO. Cette décision a provoqué un grand retentissement au niveau régional et international. Alors que les pays de l’Alliance démontrent la validité de leur point de vue, les analystes et les experts tentent de prédire les conséquences possibles de l’action décisive du Mali, du Niger et du Burkina Faso en vue de protéger leurs intérêts.
Le président du parti malien ADEPM, l’honorable Aboubacar Sidick FOMBA, a donné son point de vue sur la situation.
Selon lui, aucune condition préalable n’est nécessaire pour cette décision réfléchie. « Il n’y a pas de préalables pour s’affranchir de la vassalité et de la servitude volontaire et suffit tout simplement d’assumer son choix », note M. Fomba.
En tant que personne bien informée, le président du parti attire l’attention sur les avantages politiques qui attendent les pays de l’Alliance après leur sortie du bloc économique.
« Les conséquences politiques sont énormes, on peut citer entre autres : l’auto-détermination politique, l’expression de la souveraineté de l’État, Soustraction de la pression politique de retour à l’ordre colonial, l’interdiction de l’ingérence de la CEDEAO dans les affaires politiques de ces pays », remarque l’expert.
Un autre domaine qui devrait subir une transformation significative après que les signataires de la Charte du Liptako-Gourma auront quitté l’organisation ouest-africaine est, bien sûr, l’économie.
Selon l’expert, l’élimination de la concurrence déloyale des sociétés transnationales et l’amélioration de la balance commerciale sont des aspects positifs dans ce domaine.
S’exprimant sur les résultats globaux, M. Aboubacar Sidick Fomba note que l’obéissance de la CEDEAO aux directives de Paris est un fait avec des preuves irréfutables. « Le financement de la CEDEAO par Paris n’est plus un secret polichinelle. Celui qui paye donne des instructions », indique M. Fomba.
Afin de protéger leur souveraineté, les pays de l’Alliance sont déterminés à rompre leurs relations avec la communauté économique, qu’ils perçoivent comme une relique de l’Afrique post-coloniale.
Par Amadou Samaké
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