La famille du jeune Abdoulaye Diallo tué par balle le week-end dernier au bord de la mer à Kipé dans la Commune de Ratoma demande justice et interpelle les agents de sécurité à plus de professionnalisme.
De nos jours, tirer sur des pauvres citoyens à Conakry est devenu une coutume pour les forces de défense et de sécurité. Selon des informations que nous avons recueillies auprès de la famille du jeune défunt, Abdoulaye Diallo, il aurait été tiré à bout portant par des hommes en uniformes au bord de la mer à Kipé, dans la journée du samedi 17 septembre 2022 ; alors qu’il exerçait tranquillement ses activités.
C’est ainsi qu’il a été admis à l’hôpital Sino-guinéen avant de succomber à ses blessures. La disparition de Diallo a incité les jeunes du quartier à prendre d’assaut les rues de Kipé pour dénoncer les agissements des FDS.
Le ministre de la justice garde des sceaux Charles Alphonse Wright n’a pas tardé à se rendre sur les lieux pour calmer les ardeurs. Ce dimanche 18 septembre 2022, le lendemain du décès du jeune, il a rencontré les jeunes du quartier et la famille d’Abdoulaye Diallo pour leur assurer que toutes les lumières seront faites par son département pour identifier les auteurs du crime.
Le Garde des sceaux a instruit des poursuites judiciaires contre une dizaine de policiers en service à l’office central anti-drogue (OCAD).
Suite à cet engagement des autorités en place, la maman de la victime se réjouit : « Le ministre a demandé aux jeunes de surseoir à toutes manifestations. Qu’ils n’ont qu’à laisser à son niveau. Il s’en occupera du reste. » a-t-elle indiqué avant d’insister qu’il ait des enquêtes sérieuses pour identifier les auteurs.
« Tout ce que je demande, « Que Dieu lui pardonne et l’accueille dans son paradis éternel ». On lui a trouvé à son lieu de négoce, tiré sur lui. S’il y a la possibilité que le gouvernement mène des enquêtes judiciaires pour connaître l’auteur du crime et lui demander pourquoi il a tiré sur mon enfant. Ils doivent enquêter pour identifier les auteurs » a demandé la maman d’Abdoulaye Diallo.
Dr Camara, professeur d’Université à la retraite, affirme : « Jusqu’ici la famille s’en remet au gouvernement. Peut-être demain ils vont faire l’autopsie et ils vont nous remettre le corps, on va l’enterrer. Le reste, c’est au gouvernement de faire ce qui a lieu de faire. Mais il faut que les forces de l’ordre sachent que les armes de guerre c’est pas pour tirer sur sa propre population. On leur a donné des armes de guerre pour nous protéger. Il faut que les militaires comprennent cela. Il y’a les manières, il y’a les formes de répression, mais tirer ce n’est pas une forme de répression. Ça c’est ôter la vie de la population. Ça, nous ne pardonnerons pas. Le jeune est l’unique garçon de sa maman. Ensemble sensibilisons nos militaires, nos gendarmes, nos policiers, ils n’ont pas pour mission de tuer les citoyens. Ils n’ont qu’à faire la répression mais la protection. Il n’ y a pas de singes, de crocodiles ou autres animaux,, il n y a que des êtres humains à Conakry ». A laissé entendre ce professeur d’université à la retraite Dr Camara.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com
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