Sur un total de seize (16) dossiers au rôle des audiences criminelles de la région administrative de Labé en cette seconde partie au compte de l’année judiciaire 2019, plus de 80 % de ceux-ci concernent exclusivement de cas de viol sur mineur. Entamées depuis le jeudi 12 décembre 2019 au tribunal de première instance (TPI) de Labé, ces audiences criminelles ont à ce jour sanctionné une dizaine de violeurs par de lourdes peines de prison, a appris lecourrierdeconakry.com.
«Pour ce qui est du nombre total de dossiers, à Labé centre, nous avons 8 dossiers ; à Lélouma 4 dossiers, à Mali nous avons 1 dossier, à Tougué nous avons 2 dossiers. Pour Labé, nous avons épuisé l’essentiel. Pour le moment il reste deux dossiers qui seront débattus dans les jours à venir. Ces dossiers à Labé concernaient des cas de viol et d’assassinat. Par rapport aux verdicts, c’est dans un seul dossier d’assassinat qu’il y a eu acquittement et tous les autres il y a eu condamnation avec des peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme. Il y avait 5 dossiers de viol à Labé. Nous étions à Lelouma mardi et nous avons pratiquement terminé les 4 dossiers qui étaient au rôle. A Lelouma pour les 3 dossiers de viol, il y a eu des condamnations de 1 an d’emprisonnement jusqu’à 10 ans. Et dans l’autre dossier, les faits de viol qu’on reprochait à l’accusé ne tenaient pas », a expliqué Patrice Koma Koivogui, Substitut du procureur près le tribunal de première instance de Labé.
Pour ce qui est des prochaines étapes des audiences, M. Koivogui renchérit en ces termes : « On se prépare et une fois qu’on aura épuisé les dossiers qui sont en instance ici à Labé, on va continuer la tournée vers Tougué, Mali et Koubia. Les dossiers que j’ai reçus pour le moment sont tous des cas de viol. Le constat est que je peux dire qu’à 80 % des dossiers criminels que nous jugeons sont pratiquement des cas de viol. Ce qui est un peu marrant c’est que c’est des cas de viol de mineurs pour la plupart.»
Il faut rappeler que les cas de viol sont monnaie courante dans la région administrative de Labé où il ne se passe pas plus d’un mois sans que l’opinion ne soit interpellée sur un ou plusieurs dossiers de viol.
Bah Djenabou, Labé, pour lecourrierdeconakry.com