Depuis l’annonce par le Premier ministre Bah Oury d’un report de la fin de la transition, des réactions émergent de partout au sein de la classe politique et de la société civile. Le parti dirigé par El Hadj Cellou Diallo a interprété cette déclaration du chef du gouvernement comme une menace pour la paix et la tranquillité sociale du pays.

Dans un entretien accordé à un journaliste du Courrier de Conakry, Souleymane Souza Konaté, président de la commission communication de l’ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie) et conseiller en communication du président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo, a déclaré devant l’opinion nationale et internationale que Bah Oury serait responsable de tout ce qui pourrait survenir en Guinée.

“Nous disons simplement c’est regrettable. On a l’habitude de le dire, monsieur Bah Oury est un soldat perdu. Il est important de le faire revenir à la raison pour éviter à la Guinée un scénario catastrophe. Monsieur Bah Oury était président de la commission d’organisation en 2009, cette commission qui a appelé les guinéens à descendre dans les rues pour s’opposer la velléité de confiscation du pouvoir de la junte d’alors. Aujourd’hui en 2024, nous sommes dans le même scénario, sur le même registre. Bah Oury se positionne comme l’homme du glissement du calendrier pour le CNRD. Désormais, il sera comptable de tout ce qui adviendra à la Guinée. Parce que les acteurs politiques et sociaux que nous sommes, nous sommes mobilisés, déterminés. Et la résistance va commencer très bientôt pour imposer le calendrier d’un retour rapide et apaisé à l’ordre constitutionnel. Parce que comme on l’a dit dans notre déclaration au niveau de l’Union Sacré, à partir du 31 décembre 2024, le CNRD ne sera plus légitime pour conduire la transition dans notre pays et nous allons exiger la mise en place d’une transition civile qui aura pour seul agenda le retour à l’ordre constitutionnel.”, souligne-t-il.

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Récemment, le Premier ministre Bah Oury a intensifié sa communication sur un éventuel report du calendrier de la transition. Il met en avant l’importance du Programme National du Recensement à Vocation d’État Civil, qu’il considère comme un élément crucial pour le retour à l’ordre constitutionnel. Par contre, Souleymane Souza Konaté, considère que le RAVEC ne peut pas mener à une prochaine échéance électorale.

“Le RAVEC est un processus continu. Le Sénégal est à cinq années de RAVEC qui font la révision du fichier électoral. L’Afrique du Sud est à dix années de RAVEC qui continuent de faire la révision du fichier électoral. Nous nous avons un fichier électoral totalement assaini et consensuel grâce au concours de l’OIF et de la CEDEAO mais ce fichier-là qui nous a conduit à l’organisation de la présidentielle du 18 octobre 2020. Les acteurs politiques disent qu’ils n’ont aucun problème avec le fichier disponible aujourd’hui. Pourquoi on va chercher à…sur une activité de RAVEC si ce n’est pas pour faire retarder la transition dans notre pays. Nous disons que ce scénario là aussi est compris. Bah Oury sera comptable de ce qui va advenir à notre nation parce que nous restons debout, mobilisés et déterminés. Comme je rappelais tout à l’heure, la résistance va très bientôt commencer pour que le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel soit une réalité dans notre pays avant le 31 décembre 2024.”

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Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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