Le président de la transition, Colonel Mamadi DOUMBOUYA dans son adresse à la nation le 31 décembre 2023, a annoncé dans son allocution la mise en place des délégations spéciales en remplacement des maires. Certains acteurs politiques guinéens estiment que Colonel Mamadi Doumbouya se trouve dans l’intention de violer la charte de la transition.
Interrogé par un de nos reporter sur le sujet ce mardi 2 janvier 2024, le responsable des fédérations de L’UFDG, estime que c’est une violation flagrante de la loi. Selon monsieur Baldé une rencontre est prévue entre l’UFDG, l’ANAD et les forces vives de Guinée afin de contraindre le Colonel Mamadi DOUMBOUYA à revienir sur sa décision.
« C’est une mesure totalement illégale. Quand on prend le code révisé de collectivité locale, l’article 80 du code de collectivité indique seulement dans quelle condition, un conseil élu peut être dissous et remplacé par une délégation spéciale pour gérer les affaires courantes. L’article 100 dit qu’en aucun cas, un conseil élu d’une collectivité locale ne peut être dissous sauf en application de l’article 80. Donc il n’y a aucune alternative, aucune disposition légale qui prévoit la mise en place d’une délégation spéciale en dehors des dispositions relatives à l’article 80. On ne peut pas invoquer le fait de ne pas organiser les élections, l’arrivée à expiration des mandats des élus pour justifier la mise en place des délégations spéciales. Pour nous, c’est une annonce pour le moment, il n’y a pas un acte. En tout cas, nous allons nous retrouver dans les prochaines heures au niveau de L’UFDG également de l’ANAD mais aussi des Forces Vives de Guinée. Nous avons environ 90% des élus communaux de la République de Guinée. Donc, nous allons nous retrouver, tirer toutes les conséquences par rapport à cette communication du Colonel Mamady Doumbouya. » a conclu Cellou BALDÉ
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrieedeconakry.com