Le ministre du Budget, Moussa Cissé, était ce samedi 23 juillet devant les 81 conseillers nationaux de la transition pour présenter le document de programme budgétaire pluriannuelle (DPBP) 2023-2023. Cela dans le cadre de la Loi Organique Relative aux Lois de Finances (LORF), en son article 15, repris par le décret portant cadre de gouvernance des finances publiques, en son article 12.

Selon M. Cissé l’objectif le plus immédiat du débat d’orientation budgétaire est d’établir le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2023.

« Le cadrage budgétaire 2023-2025 tire ses hypothèses du cadrage macroéconomique stabilisé en avril 2022 par le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Les grandes lignes de ce cadrage reposent sur les éléments suivants :

–           La réalisation d’un taux de croissance du PIB de 5,6% en 2023 ; 6,2% en 2024 et 2025 ;

–           Une maitrise du taux d’inflation (moyenne annuelle) à hauteur de 10,2% en 2023 ; 9,8% en 2024 et 8,2% en 2025 ;

–           Un taux de pression fiscale hors mesures nouvelles supérieur à 13 % et notamment de 13,90% en 2023 ;

–           Un taux de change stabilisé à 9 751 GNF pour 1 Dollar en 2023 ; 9 749 en 2024 et 9 745 en 2025.

Sur la base de ces hypothèses, les recettes et dons vont s’accroitre de 19,4% en moyenne annuelle sur la période pour atteindre 29 642,55 Mds en 2023, 33 792,92 Mds en 2024 et 39 098,56 Mds en 2025. Elles sont composées à plus de 82% par des recettes fiscales.

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Les projections des recettes pour les trois (3) régies financières s’élèvent à 89 709,94 Mds avec un taux d’accroissement moyen de 11,72%. Les contributions respectives sont de 48,93% pour la Direction Générale des Impôts, 43,79% pour la Direction Générale des Douanes et 7,28% pour la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique.

Les dépenses du budget de l’Etat sont projetées globalement à 127 701,78 Mds dont 36 787,36 Mds en 2023. Leur taux d’accroissement annuel est projeté à hauteur de 16% sur la période 2023-2025.

S’agissant des soldes budgétaires, le Gouvernement s’est fixé pour objectif d’élaborer et de conduire une politique budgétaire soutenable et sincère. Ainsi, les recettes ont été évaluées de manière minimaliste afin de financer une politique de dépenses prudente et de tenir compte de la capacité de mobiliser des ressources de financement suffisantes. Sur ce point, je voudrais attirer l’attention de cette auguste Assemblée sur l’initiative du Gouvernement de proposer pour la première fois dans l’histoire de la Guinée, la souscription d’obligations du Trésor. A date, plus de 700 milliards ont ainsi pu être mobilisés.

Les soldes budgétaires pour les trois années représentent ainsi -3,9% du PIB en 2023, -2,8% en 2024 et -5,5% en 2025 et les ressources de financement identifiées pour la couverture de ces déficits sont projetées à hauteur de 81 841,3 Mds sur la période contre des charges de financement de 50 407 Mds. » lit-on.

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Le courrier de Conakry vous propose ci-dessous le lien dudit document :

Projet-Communication_Ministre-du-Budget-pour-le-DOB-2022-VF

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