Ne pouvant plus continuer ses études après le décès de son père, Camara Almamy Saidou s’est lancé dans la vente de noix de coco pour assurer les dépenses de sa famille qu’il prend en charge avec ses maigres moyens. Pour lui, revendre le coco est la meilleure solution pour aider les parents que de rester dans le quartier à ne rien faire.
<<C’est suite à la mort de mon papa que j’ai abandonné les études pour commencer à vendre le coco afin de nourrir dignement ma famille. Je n’avais pas d’autre possibilité. Au lieu de rester à la maison à quémander les gens, je me suis engagée maintenant dans l’affaire de coco >>, a affirmé notre interlocuteur qui est installé à la Minière, situé dans la commune de Dixinn.
Selon Almamy Saidou, le Commerce du coco est un travail très difficile et très risqué. Parfois, il est obligé de partir jusqu’à l’intérieur du pays pour avoir quoi vendre: << Quelques fois, je suis obligé de partir jusqu’à Dubréka ou à Coyah pour acheter les cocos. Je cueille moi-même. J’épluche avec le couteau, parfois en épluchant si tu ne fais pas attention, tu peux facilement te blesser. Alors après avoir fini de faire tout ce travail, je prends un déplacement pour envoyer à Conakry et revendre pour gagner quelque chose. C’est à Conakry que j’ai beaucoup de clients. >>
Par ailleurs, le coco appelé aussi tisane, est une boisson rafraîchissante qui résulte de la macération de bâtons de réglisse dans de l’eau citronnée.
La noix de coco renferme aussi une grosse quantité de fibres alimentaires environ 9g pour 100g. Ce fruit aide par conséquent à lutter contre la constipation, facilite la digestion, stimule le transit intestinal et augmente la sensation de satiété pour éviter une fringale pendant la journée.
Fatoumata Camara, est une cliente fidèle de ce vendeur. Elle affirme : : << J’aime beaucoup le coco, j’aime consommer. J’ai appris aussi que, c’est bon pour la santé. J’ai regardé une émission à la télé qui disait que l’eau de coco guéri beaucoup de malades. Par exemple : le paludisme quand tu mets du citron dedans. A chaque fois que je passe ici, j’achète. Mais je n’achète pas, parce que c’est un médicament, j’achète parce que j’aime>>.
Visiblement, Almamy Saidou Camara ne compte pas baisser les bras. Puisqu’il compte ouvrir une grande entreprise de coco à l’avenir. En passant de l’étape rudimentaire à l’industrialisation.
Il faut signaler à l’image de M. Camara, plusieurs jeunes exercent cette activité génératrice de revenue. On les croise souvent au bord des plages et à certains coins de Conakry ainsi qu’aux îles de Loos.
Hassanatou Kanté