Visibles presque partout dans les rues de Conakry, elles sont nombreuses ces femmes qui vendent de médicaments traditionnels à base des feuilles, d’écorces et des racines des plantes. On les reconnaît par leurs cris parlant de leurs produits : « Médicaments qui soignent l’hémorroïde, le palu, la fièvre typhoïde… » et toutes ces feuilles ou racines qu’elles portent à la tête.
Les médicaments traditionnels sont de nos jours le recours de certains pour guérir certaines maladies. C’est le cas notamment de l’hémorroïde, du paludisme, de la fièvre typhoïde.
Certaines personnes font recours aux médicaments traditionnels par manque de moyens. Pour d’autres il s’agit d’un recours de désespoir. Après avoir fréquenté plusieurs centres hospitaliers sans avoir de résultats fiables font recours aux thérapeutes pour trouver des solutions à leurs maladies.
Mais d’où proviennent ces médicaments traditionnels? Mama Aïssata Camara, vendeuse ambulante de médicaments traditionnels, explique : « Nous achetons ces médicaments dans les différents marchés de Matoto, Enta marché, Bonfi, Kenien, Taouyah partout dans les marchés de Conakry. À notre tour, nous emballons dans des sachets plastiques ou dans des bouteilles que nous revendons. Des fois aussi nous partons à l’intérieur du pays pour chercher nous-mêmes ces produits, notamment à Coyah, Dubréka, Forékaria des fois même jusqu’à Kindia. Nous vendons le grand la bouteille de 1.5 l à 12 000 francs guinéens. Certains de nos produits sont emballés en sachet qu’on revend à 3 000, 4 000, 5 000 jusqu’à 10 000 francs guinéens. »
Elle explique qui sont ses clients : « Le plus souvent, ce sont des femmes qui achètent pour leurs enfants, il ya aussi des hommes qui se plaignent du paludisme, de l’hémorroïde, de fièvre typhoïde et tant d’autres maladies. C’est des médicaments très efficaces pour la santé humaine. La plupart des personnes qui achètent avec nous prennent nos numéros de téléphone et après ils nous appellent pour nous dire que le médicament est très efficace. »
Pour Fanta Sylla, c’est grâce à cette activité qu’elle arrive à subvenir à ces besoins, car elle peut vendre jusqu’à 300 000 francs guinéens par jour : « Des fois ça marche un peu. Je peux vendre des fois 50 000, s’il n’y a pas assez des clients. Des fois aussi je vends 100 000 voire 300 000 par jour. Quand même je remercie Dieu c’est dans cette vente que j’arrive à subvenir à mes besoins. »
Certains citoyens croient à l’efficacité de ces médicaments. D’autres, par contre, estiment que ces médicaments n’ont aucune efficacité pour traiter des maladies. Ils regrettent ainsi l’ignorance de certaines personnes sur la dangerosité de ces médicaments.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourierdeconakry.com
Tél. : 628 80 15 62