Le procès du président de la 9ème législature guinéenne, honorable Amadou Damaro Camara, s’est poursuivi à la Cour de Répression des Infractions économiques et Financière (CRIEF) ce lundi 25 mars 2024. L’audience du jour a connu la comparution de l’Honorable Amadou Damaro Camara, ancien président de l’assemblée nationale, détenu à la maison centrale de Coronthie depuis le 27 avril 2022, de Madame Zeinabe Camara et du chinois Jin Sun Cheng, tous les deux non détenus.
Ces trois personnalités sont poursuivies devant la CRIEF pour des faits présumés de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêt et complicité.
Ce lundi 25 mars 2024, c’est l’ex 2eme questeur de la neuvième législature, Dame Zeinabe Camara et le chinois Jin Sun Cheng de la société Siamoises de Kakimbo qui étaient à la barre. Répondant aux questions du parquet dans cette affaire de détournement de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du nouveau siège de l’assemblée nationale, Jin Sun Cheng a rejeté en bloc les faits qui lui sont reprochés.
Interpelé sur la signature du contrat entre sa société et les représentants de l’ancien assemblée nationale, Jin Sun Cheng affirme que l’ex président de l’assemblée nationale n’était impliqué que dans les discussions sur les modalités de la signature du contrat. Mais affirme-t-il, c’est Michel Kamano et le directeur général, représentant légal de sa société qui avait procédé à la signature du contrat.
Poursuivant ses interrogatoires, le parquet a sollicité que Madame Zeinabe Camara, revienne sur les relevés bancaires qui sont déjà versés au dossier dans cette affaire. Devant la barre, Madame Zeinabe Camara affirme que le compte a été ouvert après la neuvième législature. Et c’est à la demande du parquet qu’elle a déposé ces relevés bancaires au parquet.
Dans son intervention de circonstance Honorable Amadou Damaro Camara, a plaidé pour sa libération provisoire.
« Je supplie le parquet, cette fois-ci, je supplie humainement de ne même pas s’opposer à ma demande. Ce n’est pas parce que les textes disent que quand quelqu’un est malade, il faut le libérer. NON. C’est une doléance humanitaire que j’adresse à la Cour. Je vous demande de ne pas me laisser avoir un handicap qu’on peut éviter »
Le procès a été renvoyé au 22 avril 2024.

Ibrahima Foulamory pour lecourrierdeconakry.com

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