Cette crise intervient deux jours après le lancement d’une grève générale et illimité des transporteurs des hydrocarbures. Ces derniers dénoncent la non prise en compte des revendications relatives à l’amélioration de leur condition de vie par les patrons des compagnies de transport. Conséquences, ce mercredi 20 septembre 2017, la quasi-totalité des stations-service de Labé restent fermer et le litre d’essence est vendu aux alentours de 14 000 GNF.

« Il n’y a pas de carburant en tout cas que niveau des cinq stations-service que j’ai personnellement visité ce matin alors qu’au marché noir on vient de me dire que le litre est à 14 000 GNF. Et comme ça ne me convient pas je vais attendre la fin de la crise pour alimenter ma moto » a laissé entendre Bah Alpha Oumar.

La crise est générale renchérit Thierno Yaya Diallo: « c’est toute la ville qui est confrontée à cette crise.  Les gens ont anticipé sur l’information qui est tombée sur la crise à Kankan. Ce qui s’est automatiquement répercuté sur la préfecture de Labé. La crise n’existe pas parce que toutes les stations possèdent du carburant » soutient-il.

Kanté Bintou demande de privilégier le dialogue : « Je demande aux chauffeurs grévistes de chercher à discuter avec leur patron afin de trouver un terrain d’entente, c’est tout ce qui peut nous aider. Avec cette grève on va tous souffrir » estime-t-elle.

Sélectionné pour vous :  Des poursuites judiciaires contre plusieurs officiers

De son côté, Mamadou Dian Diallo, partage ses inquiétudes : « Je crois que cette crise va affecter tout le monde parce que sans carburant, le pays va s’arrêter c’est sûr. Il n’y aura pas de commerce,  pas de transport, il n’y aura rien. Imaginez, quand le carburant est vendu l’Etat a sa part, les propriétaires de station ont leur part et c’est tout le monde qui gagne » soutient-il.

Pour l’instant, patrons de compagnies de transport et chauffeurs de camion-citerne restent tous cramponnés sur leur position.

Djenabou Bah, Correspondante à Labé

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook