Selon nos informations, les agents de l’entreprise de sécurité et de gardiennage ‘’Laguipress’’ sont en colère contre leurs responsables à Dinguiraye.

Tôt ce mardi 05 mars 2019, ils ont barricadé la porte d’entrée empêchant la circulation des engins. Ces grévistes réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Au nombre des revendications figure entre autres : « l’augmentation de salaire, la prise en charge sanitaire des travailleurs et de leurs familles à 100% par les autorités ; l’approvisionnement en denrées alimentaires ; le paiement des primes de logements et des fêtes nationales ».

Un des agents de sécurité qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat raconte leur calvaire : « nous sommes mal traités ici à la SMD dans cette zone minière. Ici, on n’a pas d’espoir de survivre. Car, au lieu que notre salaire n’augmente on le diminue. Nous par exemple, la société INTERCOM avait l’habitude de nous payer à 2.000.000 GNF voire même plus pour certains. Mais malheureusement avec des manigances, cette société a été remplacée par Laguipress qui au lieu de rehausser ce montant, elle ramène le salaire de certains à 1.800.000 GNF soit une baisse de 200 000 GNF. Et cela au moment où nos charges augmentent avec cette vie chère » a-t-il dénoncé.

Cette information a été confirmée par Aly Camara, un membre du bureau des syndicalistes, qui déplore le mode de traitement des agents de sécurité qui pourtant assurent la surveillance des installations jusque tard la nuit.
Ce dernier témoigne : « on entendait des rumeurs d’une éventuelle grève des agents de sécurité qui se plaignaient sur la diminution de leur salaire. Mais, lorsque nous nous sommes rendus à la Direction pour s’enquérir de la situation, les responsables nous ont fait comprendre que tout allait bien. C’est ce matin qu’on nous a informé, que pour non satisfaction de leurs revendications il y’a cela quelques jours, les agents de la sécurité ont déclenché une grève ne souhaite même pas observer le service minimum. Vu l’ampleur de ce que cela allait causer, nous sommes allé à la rencontre des grévistes pour les sensibiliser afin qu’ils acceptent d’observer le service minimum en attenant les négociations, chose qu’ils ont accepté ».

Et immédiatement poursuit le syndicaliste, nous avons entamé des négociations avec les responsables de la Direction en présence de monsieur le Maire de la commune rurale de Siguirinin et du Sous-préfet. Vers la soirée, on a été contraint de quitter la salle des négociations. Donc, on ne connait pas la suite, est ce qu’un accord a été trouvé ou pas on ne sait pas, a-t-il déploré.

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En tout cas, la circulation est restée paralysée durant toute la journée de ce mardi 5 mars 2019.
Du côté de la Direction de la société minière de Dinguiraye toutes nos tentatives sont restées vaines.
Pour l’heure, dans cette négociation de crise, les syndicalistes habilités à défendre les intérêts des employés et les employeurs ne sont pas autorisés à prendre part aux discussions pour une sortie de crise.

                    Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com

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