Celle qui est actuellement présidente du conseil d’administration de la Société guinéenne de transport SOTRAGUI, est une femme de vérité qui a le courage de ses idées et qui assume avec aisance sa vision du monde. La liberté et la démocratie ne sont pas que des mots dans sa vie, ce sont des options comportementales que sa personnalité incarne au quotidien.

Chef d’entreprise, Makalé Traoré est surtout connue comme présidente du Réseau des femmes Africaines, ministres et parlementaires de Guinée (REFAMP) et présidente de la Coalition des femmes et filles de Guinée pour le dialogue et la construction de la paix et le développement (COFFIG). Pourtant, elle fut aussi ministre de la république d’Ahmed Tidiane Souaré.

Juriste et économiste de formation, sa logique implacable de femme intellectuelle, son bagou naturel et ses compétences affirmées vont au-delà de la recherche du pain quotidien. Elle se bat, convaincue que «lorsque dans une localité, des femmes se mettent ensemble, qu’elles s’entendent et qu’elles parlent d’une même voix, et au-delà de leurs appartenances politiques, ethniques ou confessionnelles, elles sont capables d’entrainer toute la localité. » Une dynamique sociétale dont les femmes ont le secret, c’est pourquoi elle affirme sans sourciller : «Je crois que la réconciliation passe par les femmes. »

En ces moments de crise sociale aigue, ce sont des voies a ré-explorer pour sortir le pays de ces tensions internes qui phagocytent son évolution, l’unité nationale et la paix. Dr Makalé Traoré qui est une référence tranquille, peut être une alternative crédible, pour les situations difficiles en Guinée. Elle l’a prouvé aux dernières législatives avec l’expérience de la ‘’Case de Veille’’, du 21 septembre au 3 octobre 2013, au Palais du peuple.

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La ‘’Case de veille’’, dit-elle, c’est ce mécanisme d’alerte précoce pour des réponses rapides pendant la durée du scrutin, mais aussi avant et après. Un mécanisme d’observation qui se fait au niveau de trois chambres : une chambre technique qui permet la remontée des informations ; une chambre d’analyse qui, comme son nom l’indique, sert à analyser ces informations recueillies et remontées par les observatrices de la base, et une chambre de décision qui permet de trouver une réponse immédiate à une alerte qui risque de dégénérer. Cela se fait par la conciliation, par la médiation et surtout par la collaboration avec les institutions concernées par les élections.

A la veille de la prochaine présidentielle, annoncée pour octobre Dr Makale Traore compte déployer au moins 2000 femmes.  Déjà, lors des législatives, elles étaient 660 observatrices. De l’observation statique sur la base de l’échantillonnage statistique, le prochain défi sera  d’élargir l’éventail de l’observation. Passer au moins à 2000 ‘’m-observatrices’’ pour pouvoir intervenir plus tôt sur un nombre encore plus grand de zones, pour ainsi préserver la paix, grâce à une nouvelle  dynamique opérationnelle.

Il ne serait pas étonnant que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans le cadre du Programme des Nations unies pour la consolidation de la paix, ou ONU-Femmes, ou encore Plan-International, USAID et OSIWA, puissent soutenir cette activité, ayant a compris tout l’atout que représentai une organisation faitière des femmes en Guinée, qu’est la COFFIG que dirige Dr Makalé.

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Source :guineeconakry.info

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