Les concertations nationales de la journée de ce jeudi 23 septembre 2021 ont été bouclées par la rencontre entre le colonel Mamadi Doumbouya et les médecins et pharmaciens. C’était une occasion pour les acteurs de la santé de proposer aux nouvelles autorités des solutions pour approvisionner la population guinéenne en médicaments de qualité mais aussi de lutter contre la pharmacie par terre.
Connu dans sa lutte contre la pharmacie par terre, Dr Manizé Kolié est revenu sur les propositions faites au colonel Mamadi Doumbouya pour lutter contre ce fléau : « Il s’agit de faire l’état de lieu du secteur de la santé et nous l’avons fait avec les propositions à l’appui. C’est que le secteur est sinistré. Ça, on le sait, il est sinistré. Il est aujourd’hui par terre. La médecine par terre, la pharmacie par terre. Voilà les vraies caractéristiques du secteur de la santé aujourd’hui. On en a parlé et je crois que des promesses sont tenues. Promesse a été fait que nous allons assainir en profondeur le secteur de la santé. Des dispositions ont été prises par le CNRD pour que dans de meilleurs délais nous puissions changer de cape, c’est-à-dire que la pharmacie et la médecine par terre ne seront plus qu’un mauvais souvenir. On a eu tout ce qui est gotha dans le secteur de la santé et je crois que c’est un pas en avant, un pas de plus vers l’assainissement général du secteur de la santé. »
Pour sa part, le Directeur général de la pharmacie centrale de Guinée (PCG), Dr Moussa Konaté, a dit ce qu’ilfaut pour lutter contre les médicaments par terre : « Il faut évidemment rendre les médicaments disponibles pour la population, des médicaments de qualité. Et la pharmacie centrale est résolument engagée dans cette voie là et nous ferons tout pour que les médicaments de qualité continuent à être disponibles de façon continue sur toute l’étendue du territoire national. »
Pr Fodé Abass Cissé, chef de service neurologie du CHU Ignace Deen de Conakry parle de ce que le colonel Mamadi Doumbouya leur a dit : « Le CNRD n’a pas de baguette magique pour résoudre les maux chroniques du système sanitaire guinéen, par contre des engagements ont été pris en ce qui concerne le renforcement de la capacité de la pharmacie centrale de Guinée également. Et il y a eu des engagements pris en ce qui concerne la gratuité de la césarienne. Mais les maux sont chroniques. On ne fait pas un système sanitaire en deux ou trois jours. En France, ça a pris un demi-siècle. Voilà il faut du temps. Mais on n’a pas douté la bonne foi du CNRD. »
Il faut préciser qu’au moment où ces concertations nationales se déroulent au palais du peuple, les yeux des guinéens sont rivés vers le futur gouvernement qui sera mis en place après ces concertations.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com
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