Urgent! A l’instar de ce qui se passe en Tunisie, les africains notamment les guinéens vivant en Égypte traversent des moment très pénibles dans le pays d’Abdel Fattah al-Sissi. Depuis la fin de l’année 2023, ils sont régulièrement pourchassés par la police égyptienne dans les rues et dans les maisons. De nombreuses personnes dont les femmes en majorité sont violentées et arbitrairement arrêtées. Elles croupissent en prison à cause du problème de papier, dit-on. En dépit de ce calvaire, les autorités guinéennes peinent à soulager ces aventuriers en détresse.
M’Mah Camara, guinéenne résident en Egypte a contacté la rédaction du Courrier de Conakry pour révéler le calvaire que les compatriotes subissent tous les jours dans cet autre pays arabe.
« Depuis le mois de novembre, on arrête chaque jour 8 personnes à 10 personnes. Même aujourd’hui, ils ont arrêté 4 personnes. Beaucoup de guinéens sont en prison, ils ne mangent pas et ils sont maltraités. Il y a des gens qui ont fait 5 à 6 mois en prison. Les filles souffrent énormément en prison. Quand on t’attrape, c’est toi qui doit acheter ton billet d’avion. Si on fini de te juger, si tu n’as pas d’argent, on t’envoie dans une prison et on t’oublie. Les filles soufrent beaucoup. « a-t-elle insisté avant de répondre pourquoi cette vague arrestation?
« Ils disent que c’est à cause de carte de séjour qu’on arrête les gens. La carte de séjour coûte1000 dollars pour 6 mois. Il y a des gens qui veulent rentrer en Guinée mais quand tu achètes le billet, la pénalité est 100 dollars par an. C’est la pénalité qui freine les gens ici. »
Poursuivant son speech, M’Mah Camara, soutient que même les gens qui veulent rentrer au bercail sont confrontés à d’énormes difficultés. Elle assure que même les personnes qui ont leur carte de séjour valide ne sont pas épargnées par les arrestations.
« C’est difficile de sortir du pays. Des fois on nous bloque la route. Ce n’est pas à cause de papier qu’on arrête les gens. Parce qu’il y a des gens qui viennent d’arriver. Normalement quand tu viens d’arriver tu as le temps de te promener pendant 3 mois. Certains sont arrêtés alors que leur billet de retour n’a même pas expiré. On ne sait pas c’est quoi le vrai problème? S’est-t-elle demandée.
Interrogée sur l’implication de l’ambassadeur guinéen, M’Mah Camara dénonce le laxisme de ce dernier qui a du mal à satisfaire les compatriotes.
‘Ici même si on t’arrête, si on appelle l’ambassadeur, il va éteindre son téléphone. Il ne considère pas les gens qui sont dans le besoin. Les gens sont menottés même devant l’ambassadeur. La foutaise qui se passe ici fait pitié. Les gens passent pendant un an avec des menottes ».
A la fin de son récit, M’Mah Camara sollicite l’intervention des autorités guinéennes, dont celle du président de la transition Général Mamadi Doumbouya qui avait permis aux guinéens de Tunisie de rentrer tranquillement au bercail.
Affaire à suivre!
Ibrahima Bah