Suite à la fermeture des cliniques clandestines et points de vente des médicaments non agréés, certains citoyens de Conakry comptent désormais sur les médicaments traditionnels. Ils font recours aux tradi-praticiens pour se soigner. Notamment : le paludisme, la fièvre typhoïde, l’hémorroïde, le traitement contre le mauvais sort.

Au grand marché de Taouyah dans la Commune de Ratoma, ils sont nombreux ces citoyens qui courent derrière ces vendeurs de médicaments issus de la végétation. Dans ce marché, on y trouve des tradi-praticiens assis devant leur marchandise. Ces médicaments sont composés de feuilles, des écorces, des racines ou des poudres de plantes.

Mamadou Alimou Kanté tradi praticien du même marché sollicite l’appui de l’État. Mais pour lui, la division traditionnelle du ministère de la santé et de l’hygiène publique presque ne fonctionne pas. « Si l’État nous venait en aide, on en serait pas là aujourd’hui. Parce que nous aussi, comme les hôpitaux nous traitons beaucoup de malades ici. »

Le président des tradi praticiens du marché de Taouyah, Amara Mansaré renchérit en disant : « Notre traitement varie de 10 mille à 30 mille francs guinéens. Mais les gens, c’est quand ils vont dépenser des millions, quand ils n’ont plus d’espoir, ils viennent maintenant nous voir. Et avec une petite décoction, nous leur redonnons de l’espoir. Par contre certains aussi ne trouvent pas leur médicament avec nous. Tout dépend de Dieu. »

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Pour sa part, Moussa Keïta, se plaigne du coût des prix exorbitant des médicaments dans les pharmacies. C’est pourquoi, il a préféré venir chez les tradi praticiens. Il déplore d’ailleurs que les médicaments pharmaceutiques ne sont que des calmants.

« Moi en tout cas, les médicaments pharmaceutiques ne m’intéressent plus assez. C’est trop cher et ça ne traite pas les maladies. Si tu veux en finir pour tout bon avec les maladies notamment le Palu. Il faut les médicaments traditionnels. »

Cette autre cliente qui souffre de douleurs articulaires se plaigne également du prix exorbitant des frais dans les hôpitaux : « C’est plus de 500 mille francs guinéen que j’ai dépensée à l’hôpital sans qu’on ne me donne même une plaquette de paracétamol, ça trouvait que mon argent est fini. C’est pourquoi, je suis venue ici. C’est cher dans les hôpitaux ».

Interrogé sur la fermeture des cliniques clandestines et les points de vente des médicaments non agréés, Ibrahima Barry fait savoir que « Cette fermeture est une manière de rendre dure la vie des guinéens. Tellement les gens soufrent difficilement. Les gens partent dans les hôpitaux pour faire la visite. Les médicaments sont aussi chers dans les pharmacies. Cette décision n’est pas avantageuse pour les pauvres citoyens. »

Ibrahima Foulamory Bah

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