L’Ambassadeur d’Algérie en Guinée, son Excellence Rabah Fassih a organisé une réception le 2 novembre dernier dans un réceptif hôtelier de la place, pour la célébration du 63ème anniversaire de la fête nationale de la République Algérienne Démocratique et Populaire. C’était en présence du corps diplomatique et consulaire accrédité en Guinée, du représentant du gouvernement guinéen M. Mohamed Tall, ministre de l’élevage et de la protection animale, des ressortissants algériens vivant en Guinée etc.
Pour l’ambassadeur Fassih, cette commémoration intervient cette année dans un contexte marqué par la mise en œuvre des réformes prévues par la nouvelle Constitution du 7 mars 2016. « Qui vise la consolidation de l’Etat de droit, la promotion et l’autonomisation des femmes, une meilleure prise en charge des jeunes, la consécration du pluralisme politique et de l’alternance démocratique», a-t-il dit.
Avant d’ajouter que c’est dans ce cadre que s’inscrit en bonne place, la création en mars 2016 du conseil national des droits de l’homme en remplacement à la commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l’homme. « Ainsi que la création en août 2016 de la haute instance indépendante de surveillance des élections qui a supervisé les législatives du 4 mai 2017, à l’issue desquelles un nouveau gouvernement a été formé le 25 mai précédent», a rappelé SEM Rabah Fassih.
Selon le diplomate algérien, le nouveau gouvernement a pour priorité de faire face « de manière diligente et avec davantage d’efficacité à la crise économique et financière que subit le pays depuis juin 2014. Bien qu’elle soit amortie grâce à la constitution d’une importante réserve de changes et à une gestion prudente, le passage à un nouveau modèle de croissance s’est imposé et a été initié en juillet 2016, sous l’impulsion du Président de la République, S.E.M Abdelaziz Bouteflika, avec pour objectif la diversification de l’économie.»
Au plan international, l’Algérie reste, dit-il, attachée aux valeurs et principes qui fondent sa politique extérieure, « lesquelles, se déclinent dans le recours aux moyens pacifiques dans le règlement des crises et conflits sur la base du respect de la légalité et du droit international, l’égalité souverain des Etats, le respect des frontières héritées à la décolonisation et la non-intervention dans les affaires intérieures des Etats.»
« S’agissant plus particulièrement de la question palestinienne, l’Algérie réitère son soutien au peuple palestinien dans sa lutte pour la reconnaissance pleine et entière de ses droits nationaux et dont la solution passe par l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec El-Qods pour capitale», explique S.E. M Fassih
Pour ce qui est des relations avec la République sœur de Guinée, l’Ambassadeur d’Algérie réaffirme le soutien de son S.E.M Abdela Aziz Bouteflika, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, aux efforts de son frère S.E professeur Alpha Condé, Président de la République de Guinée, Président en exercice de l’Union Africaine (UA) au titre de l’année 2017.
«Je tiens aussi à réitérer la volonté du président Bouteflika de resserrer davantage la coopération bilatérale et de poursuivre ensemble avec son frère le Président Alpha Condé la concertation politique sur les questions d’intérêt commun», déclare-t-il.
«Dans ce contexte et au plan africain, l’Algérie continuera ses efforts avec détermination pour l’atteinte des objectifs tracés que ce soit dans le cadre du NEPAD, de l’agenda de développement post-2015 ou de l’Agenda de l’UA à l’horizon 2063. Au niveau bilatéral, l’année 2017 aura été riche en contacts et en visites dans les deux sens, j’aimerais citer, à titre d’exemple, la participation de la Guinée avec une forte délégation présidée par le ministre du commerce S.E M Marc Yombouno au forum africain d’investissements et d’Affaires tenu à Alger en décembre 2016», ajoute le diplomate algérien.
Qui poursuit qu’en prévision du 28ème sommet de l’Union Africaine tenu à Addis-Abeba au début de l’année en cours, S.E professeur Alpha Condé a dépêché à Alger en janvier 2017, le ministre de la sécurité et de la Protection civile, Me Abdoul Kabèlè Camara qui, dit-il, « a été reçu par de hauts responsables algériens et au cours de cette visite il a été convenu de réunir la commission mixte.»
Selon S.E.M Fassih concomitamment à cette visite, l’ancien premier ministre algérien, S.E.M Abdelmalek SELLAL, a été reçu à Bamako, Mali, en janvier 2017, par son S.E.M Professeur Alpha Condé, Président de la République de Guinée, en marge du sommet de la Francophonie.
«Donnant suite à son engagement, l’Algérie a envoyé à Conakry au début mars 2017, une délégation multisectorielle à la réunion préparatoire à la 3ème session de la commission Mixte, à l’issue de laquelle une dizaine de projets d’accords ont été finalisés enrichissant ainsi le cadre juridique déjà existant, et une dizaine d’autres instruments sont en cours d’examen. Répondant à une invitation du gouvernement guinéen, une importante délégation algérienne présidée par le Secrétaire Général du Ministère algérien de la Culture s’est rendue à Conakry, en avril 2017, où elle a assisté à la cérémonie officielle de lancement Conakry Capitale Mondiale du Livre 2017. Le Chef de la délégation algérienne a été reçu en audience par de hauts responsables guinéens dont les anciens Ministres de la Culture et des Affaires Etrangères. Au cours de la visite, la délégation a offert un important lot d’ouvrages à la bibliothèque nationale et une coopération dans le domaine des arts et culture a été envisagée. J’ai le plaisir d’annoncer que la Guinée participe actuellement avec une importante délégation, et ce pour la 1ère fois, au Salon International du Livre d’Alger (SILA).»
Selon lui, dans le domaine de la santé, «il importe de relever qu’en juillet passé, une mission algérienne s’est rendue à Conakry, où elle a signé une convention de coopération qui est déjà entrée en vigueur. A ces actions, s’ajoute l’octroi, à l’instar des années précédentes, à la partie guinéenne d’un important quota boursier dans différentes spécialités, lequel est entièrement mobilisé et la formation se déroule à la satisfaction des deux parties.»
Nantènin Traoré