Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a déclenché une nouvelle grève sur toute l’étendue du territoire national, trois mois après la suspension de la précédente grève qui avait paralysé l’école guinéenne ce mercredi 10 avril 2019. Dans la préfecture de Kankan, ce mot d’ordre de grève est complètement oublié par les acteurs de l’éducation rapporte.
Ce 10 avril, les écoles publiques et privées grouillaient de monde dans la commune urbaine de Kankan, du lycée régional Almamy Samory Touré en passant par le lycée 3 Avril et Alpha Yaya Diallo, du lycée Morifindjan à celui de Marien N’Gouaby, enseignants et élèves étaient tous rendez-vous comme si de rien n’était.
Interrogé, Aly Keïta, secrétaire général adjoint du bureau local du SLECG, donne des explications: « Nous aussi, nous avons sillonné toutes les écoles, mais nous avons reçu l’avis de grève très tardivement la nuit dernière. C’est ce matin que nous l’avons imprimé. On l’a photocopié et on s’est mis à pied d’œuvre pour repartir dans toutes les écoles. Nous l’avons également déposé à l’inspection générale du travail, à la direction préfectorale de l’éducation et à l’inspection régional de l’éducation ».
La région de Kankan n’a jamais suivi les grèves précédentes du SLECG, mais cette fois le bureau local compte redresser la barre : «Tous les enseignants sont informés. Nous allons continuer de les sensibiliser pour qu’ils acceptent le mot d’ordre de grève, parce que ce n’est pas l’affaire de Conakry, ce n’est pas l’affaire d’une région, c’est la grève de tous les enseignants guinéens. Ce qu’on obtiendra sera pour tout le monde. »
Il faut signaler que pour beaucoup d’observateurs, la ville de Kankan est un fief parti au pouvoir.
Mamadi Kaba depuis pour lecourrierdeconakry.com