Dans le cadre de la poursuite de la session ordinaire des Lois, les Députés se sont retrouvés en plénière ce mercredi 24 avril 2019 à l’Hémicycle, sous la présidence de l’Honorable Claude Kory Kondiano. Objectif, examiner et adopter plusieurs accords et conventions soumis à l’Assemblée nationale par le gouvernement.
Parmi les textes de lois adoptés par les Députés figure l’accord international sur le Café qui comporte 15 chapitres et 51 articles. Il est entré en vigueur le 02 février 2011 avec une durée de 10 ans, une durée qui pourrait être prorogée de 8 années supplémentaires. C’est un texte qui date de 2007 par la résolution N°431 du conseil international du Café à Londres.
L’objectif principal de cet accord international est de renforcer qualitativement le secteur mondial du Café et favoriser le développement durable dans le cadre d’une économie de marché pour le bien-être de tous les acteurs de la filière.
Selon le rapporteur général de la Commission Environnement, Pêche et Développement Rural et Durable de l’Assemblée nationale, Honorable Alpha Mamadou Baldé : « cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet pour l’agriculture familiale, résilience et marché en Haute et Moyenne Guinée (AGRIFARM). Il s’élève à hauteur de 15 millions $. La participation de la Guinée va renforcer les relations avec les autres états membres tout en consolidant le partenariat avec le secteur privé. Cet accord permettra également à notre pays de bénéficier de projets de mise en valeur du café par le développement de la chaine de valeur », a souligné le parlementaire.
Etant membre de l’organisation internationale du Café (OIC), la Guinée pourra nommer un représentant spécialiste audit conseil.
Certains députés comme l’Honorable Babara Fofana du groupe parlementaire Alliance Républicaine s’est étonné du retard de cette ratification : « Cet accord a été signé depuis 2007, c’est 12 ans après qu’il arrive pour être ratifié, je suis étonné de ce retard. Pendant ce temps, les pays voisins qui étaient en guerre avaient ratifié cet accord depuis longtemps » a-t-il déploré.
Pour sa part, le Ministre du Commerce Boubacar Barry a justifié le retard par les défaillances et négligence de l’administration publique pour l’autorisation de cet accord pourtant bénéfique pour la Guinée : « Je pense que ce retard s’explique particulièrement par les failles dans le fonctionnement de l’administration guinéenne que nous sommes en train de rectifier », a-t-il reconnu.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com